Toujours à propos de musique andalouse, mais cette fois-ci à Tanger. La ville du Détroit a abrité une rencontre sur le thème : la musique arabo-andalouse et les défis de la mondialisation. Cette rencontre a permis de jeter la lumière sur les origines de ce genre musical authentique et de mettre en valeur sa capacité de s’adapter et de transcender le temps. Ce legs précieux jalousement conservé par voie de transmission orale de génération en génération, qui a de tout temps fait la fierté du Maroc et de ses provinces septentrionales en particulier, est aujourd’hui plus que jamais appelé à faire peau neuve afin de s’immuniser devant le rouleau compresseur de la mondialisation. S’inscrivant en faux contre la thèse selon laquelle la transcription et le solfège appauvrissent le répertoire de la musique arabo-andalouse, d’aucuns ont soutenu qu’il serait à tout le moins inadmissible de tourner le dos aux nouvelles donnes imposées par la globalisation sous prétexte de conserver hermétiquement cet art musical, considérant toute vision autarcique dans ce sens comme un désir déguisé de mort.