L’exercice du droit à l’autodétermination doit se faire au «cas par cas» en fonction des spécificités de chacune des situations considérées et du contexte historique et géopolitique qui leur est propre, a affirmé, dimanche 27 février à New York, le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Mohamed Loulichki. Évoquant les récents propos du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans le cadre du «Comité des 24», selon lesquels l’exercice du droit à l’autodétermination doit se faire au «cas par cas» et que sa mise en œuvre doit être «emprunte de créativité», à travers des «initiatives constructives et pragmatiques», l’ambassadeur Loulichki a rappelé que ces paramètres rejoignent ce que le Maroc a toujours cherché à faire prévaloir. «Relevant la pertinence de ces constats et recommandations», M. Loulichki a estimé, dans une déclaration à la MAP, que ces paramètres rejoignent ce que le Maroc a toujours soutenu, et qui ont inspiré ses initiatives destinées à contribuer à la recherche d’une solution réaliste et définitive au différend régional sur le Sahara marocain. L’application au «cas par cas» évoqué par le secrétaire général s’explique, a souligné l’ambassadeur, par la «différence des contextes historique et géopolitique de chacune des situations considérées». Ces «différences justifient leur traitement différencié», a-t-il indiqué, faisant observer que ceci se «reflète également sur le mode d’expression du principe d’autodétermination dont la pratique des Nations Unies atteste non seulement de la diversité des modalités d’application du principe mais aussi de la subsidiarité du recours au référendum à options multiples en faveur de la négociation et du sens du compromis qui en découle». Quant à «l’esprit constructif et au pragmatisme» préconisés par M. Ban, «ils sont à la base de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc en avril 2007 comme solution de compromis ouverte à la négociation et respectueuse de la souveraineté et de l’unité du Royaume», a tenu à rappeler M. Loulichki.