L’initiative marocaine d’autonomie «garantit la dignité pour tous et permettra de lever le blocus imposé aux séquestrés des camps de Tindouf», a affirmé Fatah Ahmed Ould Mohamed Fadel Ould Ali Salem, ancien dirigeant du «polisario», qui a rallié récemment la mère patrie. Le projet d’autonomie lancé par SM le Roi Mohammed VI a déclenché un débat approfondi parmi les Sahraouis dans les camps de Tindouf, en tant que projet politique sérieux à même de préserver la dignité pour tous et de résoudre ce conflit artificiel, a indiqué Fadel Ould Ali Salem qui était l’invité, lundi soir, de l’émission «Fi Samim» (littéralement «Dans le vif») de la chaîne BBC. Ce projet a accentué la crise de confiance entre les populations et la direction du Polisario, confrontée désormais à de grandes difficultés pour convaincre les sahraouis, a-t-il relevé, insistant: «Je crois en la viabilité de la large autonomie après avoir découvert la réalité du polisario, de ses idées et des objectifs occultes de sa création». Il s’est dit profondément persuadé que les Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf lui emboîteront le pas et regagneront la mère patrie en réponse à l’appel «la patrie est clémente et miséricordieuse», soulignant la quiétude dans laquelle vivent ceux ayant regagné le Maroc. M. Fadel Ould Ali Salem a révélé l’implication de l’Algérie dans le blocus des Sahraouis à l’intérieur des camps, la supervision par des officiers algériens de l’entraînement des éléments sécuritaires du «Polisario» et la participation dans les tortures, les enlèvements et les assassinats. L’Algérie a toujours été omniprésente dans toutes les décisions prises par le «polisario» et n’est nullement un pays d’accueil comme elle le prétend, a-t-il souligné. Le retour des séquestrés de Tindouf à la mère patrie n’est pas animé par la quête «du prestige, de la fortune ou de l’autorité comme soutiennent certains», mais émane de la conviction à laquelle ils sont parvenus quant à la supercherie de la thèse séparatiste, a ajouté M. Fadel Ould Ali Salem.