Un important réseau d’abattage et de distribution de viande d’âne, qui a déjà écoulé sur le marché d’Alger quelque 55 tonnes, depuis le début du mois sacré de Ramadan, a été démantelé mardi à El Harrach (à l’est de la capitale), a annoncé la brigade de la gendarmerie locale. Le réseau de trafiquants était composé d’une dizaine de personnes, qui bénéficiaient de plusieurs complicités au niveau de l’abattoir d’El Harrach, où furent abattues les bêtes, notamment des vétérinaires, ainsi que des boucheries, qui réceptionnaient la viande de baudet. L’essentiel de la viande était écoulé dans les quartiers importants de la capitale que sont El Harrach, qui abrite l’abattoir suspecté, Bab El Oued, Sidi M’hamed et Réghaia. « Pas moins de 1.514 bêtes, ramenées de l’ouest du pays (Mostaganem et Sidi Bel Abbes) avaient été abattues à l’abattoir d’El Harrach. Le produit était écoulé sous forme de viande hachée, au même prix que celui de la viande ovine. La brigade de la gendarmerie a saisi 1.867 kg de viande de baudet, lors de la perquisition effectuée sur les lieux, mardi. « On a mangé 55 tonnes de viande d’âne », « Les habitants de la capitale ont mangé plus de 1.500 ânes », titrent avec beaucoup d’humour certains journaux algériens, livraison de jeudi. L’un d’eux observe même que l’abattage d’ânes et la vente de la viande ne sont pas interdits par la législation algérienne, et qu’il va falloir poursuivre le réseau, une dizaine de personnes arrêtées, d’escroquerie et trafic.