La rupture de l’alliance du Parti de la justice et du développement avec le parti de l’Istiqlal a été définitivement consommée avec la décision du conseil communal de Kénitra de démettre, jeudi, six conseillers istiqlaliens de leurs fonctions au sein du bureau. L’ordre du jour du conseil, réuni en session ordinaire du mois de juillet et dont les travaux se sont poursuivis tard dans la nuit. comportait la démission de huit membres du PI. Mais le président du conseil, Aziz Rebbah, a annoncé, au cours de la séance tenue à huis clos, le report du retrait de sa délégation à deux conseillers de l’istiqlal, qui ont fait défection et annoncé leur adhésion à l’Union constitutionnelle. Au début de la réunion, le coordonnateur du groupe de l’Istiqlal, Mohamed El Azri, qui occupait la fonction de premier vice- président du conseil, a contesté l’inscription de ce point à l’ordre du jour, menaçant de se retirer des discussions avec son groupe. Une telle décision est illégale et le président du conseil a été élu grâce au vote des conseillers istiqlaliens a-t-il dit, avant de quitter la salle suivi des autres conseillers de l’opposition. Le conseil où le bureau dirigeant compte 30 des 59 membres, a par la suite voté au bulletin secret le relèvement de chacun des six conseillers des fonctions qu’ils occupaient au sein du bureau. Le président du conseil reprochait à ses alliés istiqlaliens d’avoir voté contre le compte administratif et financier lors d’une précédente session. Les conseillers du parti de l’Istiqlal critiquaient, quant à eux, la «gestion unilatérale» de Aziz Rebbah et l’accusaient de ne pas respecter les termes de l’accord de l’alliance. Le conseil a repris ses travaux dans l’après-midi pour suivre un exposé du président sur les réalisations accomplies au cours de la période de juillet 2009 à juillet 2011. La séance a toutefois été interrompue pendant plus d’une heure par des membres de la jeunesse de l’Istiqlal et des employés qui craignaient de perdre leurs emplois avec la fin des contrats qui liaient leurs sociétés à la commune.