Chroniques

Label marocanité : Le buzz, une arme de guerre

© D.R

C’est ainsi que j’étais accosté, mardi soir, par un jeune Français d’origine marocaine alors que j’étais de passage dans ma ville, Strasbourg. Cette interpellation m’a permis de faire l’exercice. Il avait globalement raison. La toile est infestée par le discours anti-marocain. Les séparatistes et l’Algérie nous mènent une guerre sans merci sur le web. Ils donnent l’impression d’être surtout efficaces sur ce terrain à défaut de l’être sur celui du sable. Cette guerre du web doit nous préoccuper. Internet est l’un des moyens privilégiés pour s’informer aujourd’hui, en particulier pour les Marocains du monde. Nous ne pouvons laisser ce terrain à nos adversaires seuls. Notre communication ne peut se contenter d’être tournée vers nous-mêmes, pour notre usage interne, sans quoi nous faisons œuvre d’autiste. L’opinion nationale est acquise à la question de nos provinces du Sud. C’est l’opinion internationale qui doit faire prioritairement l’objet de notre attention. L’Etat, avec ses moyens, fait le nécessaire pour contenir les manipulations et autres provocations. C’est son rôle de policier et d’œuvrer militairement et diplomatiquement. Quand il s’agit de communiquer, en revanche, le classique ne suffit plus. Pour l’opinion internationale, il ne faut pas négliger la technique du buzz que seul Internet consent. Que font, en la matière, les sites de nos 28 partis ? Et les sites de notre société civile ? Si nous sommes convaincus de notre bon droit, nous devons l’affirmer haut et fort. Nous sommes l’une des plus vieilles nations au monde avec l’une des plus anciennes monarchies au monde. L’Etat central, garant de l’unité nationale, ne peut, en étant moderne, accepter l’indiscipline tribale. Il ne peut non plus accepter, pour ses citoyens, des traitements à géométrie variable. Les revendications socio-économiques peuvent être légitimes. Elles deviennent indéfendables lorsqu’elles réclament une discrimination positive. La loi doit être la même pour tous. C’est  ce qu’indique le chemin de la démocratie. Il n’est pas besoin de dire que le Maroc a connu dans la décennie des avancées considérables. Cela lui donne une singularité dans le Monde arabe et en Afrique. C’est ce qui dérange nos adversaires. Nous n’avons plus Tazmamart. Eux, ils ont Tindouf. Leurs provocations répétitives sont déterminées à nous tirer vers le bas et à «nous cuire dans notre propre huile». Leur céder, c’est leur donner un avantage précieux.

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