Editorial

Éditorial

Je crois que la démocratie mondiale a atteint ses limites. Ils vont envoyer le patron de WikiLeaks, Julian Assange, en taule avec l’assentiment universel. Foin de droits de l’Homme, de grands discours et de grands principes. Le type qui a mis à nu la diplomatie bavarde et approximative américaine va payer cher sa transgression. Il est accusé de viol. Qui les croit ? La plainte déposée en Suède a tout d’un montage bidonné hâtivement pour coincer celui par qui le scandale est arrivé. C’est un classique des films western. Il va être pendu haut et court pour un délit factice. Revenons aux faits. Les leaks (fuites en français) dont on est abreuvé, au final, en montrant tout ; ils ne montrent rien. Les dîneurs et les déjeuneurs des chancelleries américaines en sont pour leurs frais. Ce sont, en gros, des discussions de café — ce n’est nullement de la grosse investigation, loin de là — qui reviennent à leur lieu d’origine: le café du commerce. Entre-temps, ces ragots font le bonheur et la fortune de quelques journaux — une aubaine en période de crise— qui révèlent ce qu’ils veulent, édulcorent ce qu’ils veulent et, finalement, manipulent ce qu’ils veulent. Exemple : le leak concernant le Sahara occidental est largement favorable au Maroc, par conséquent très défavorable pour le Polisario, et accablant pour l’Algérie. A la Une d’El Pais — toujours les mêmes ! — cela est inversé. Comble de la bizarrerie: il est traduit en français biaisé, dans le site d’un grand quotidien hispanophone, pour, sans doute, éviter aux francophones d’aller vers l’original. C’est charitable, mais c’est surtout pitoyable. Le même procédé honteux a été utilisé par le même journal pour traiter de l’Armée marocaine et de l’image de SM le Roi. Dans lepost.fr, un Marocain, Anas Filali, détaille cela avec précision et preuves à l’appui. L’Armée marocaine dans WikiLeaks est : «Adéquate, moderne, mais fait face à de grands défis». Pour El Pais, cela devient: «Maroc: Une Armée marginalisée et inefficace». Ce n’est pas la même chose. Au sujet du Souverain, on lit: «Le Roi Mohammed VI est plus sûr, il règne plus par l’amour que par la peur et ne rencontre aucune réelle menace au niveau interne.» Les fins limiers d’El Pais passent cela à la trappe. Vraiment, c’est du propre.

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