C’est sous le thème : «L’émigration-immigration marocaine et la mondialisation : perspectives et états des lieux» que se sont ouverts les travaux d’un colloque, organisé récemment à la Faculté des lettres et des sciences humaines Ibn Zohr d’Agadir. Cette rencontre, qui s’est étalée sur trois jours, a réuni une panoplie d’universitaires, professeurs et chercheurs. «Nous souhaitons vivement faire, à travers ce colloque international, un état des lieux des transformations migratoires marocaines qui s’imposent et ce dans une perspective interdisciplinaire», annonce-t-on au niveau des organisateurs. En effet, des efforts ont été consentis dans ce domaine et remarqués depuis l’institutionnalisation officielle du CCME notamment via l’organisation de colloques, tables rondes et la promotion de la communication sur ce sujet. Ainsi, ce colloque international a dressé l’état des lieux des transformations migratoires marocaines en se reposant sur une approche interdisciplinaire. A cet effet, huit points ont été au programme de ce colloque qui a démarré ses travaux en donnant un aperçu sur l’émigration-l’immigration dans l’histoire du Maroc. Ce point a permis de mettre en exergue les différentes migrations internes de voisinage, interafricaines et internationales qu’a connues le Maroc. Un autre thème de grande importance a apporté plus de lumière quant à la question du deuxième axe de cette rencontre : le Maroc est-il un pays de transit migratoire ou un pays d’immigration ? Un axe qui s’est penché sur les migrations dites « clandestines» depuis le Maroc et vers le Maroc. Le 3ème axe a porté sur les transformations sociologiques et démographiques engendrées par l’émigration. Soulignons, ainsi, les grandes transformations linguistiques et socioculturelles, le déracinement, la résistance que subit l’émigrant et les différents volets aussi bien religieux, politique, idéologique que démographique. Le poids, l’enjeu et l’impact de l’argent de l’immigration sur la société marocaine ont été aussi au centre du débat.