Faits-Divers

Un faux guide tue l’employé d’un bazariste

© D.R

Karim est un bosseur. Depuis qu’il a quitté les bancs de l’école, il menait son combat contre les aléas de la vie. Pour lui, la vie n’est ni simple ni facile , c’est une bataille qui nécessite des armes, à savoir entre autres des diplômes, des expériences et des stages professionnels. Karim n’avait ni l’un ni l’autre. Devait-il rester sans arme culturelle ou professionnelle pour confronter la vie ? Non, a-t-il tranché depuis le jour où il a quitté son banc à l’école. Il a décidé d’avoir au moins une arme. Laquelle ? En fait, il ne savait pas. Puisqu’il n’avait aucune expérience dans la vie, sauf les six ou sept années qu’il avait passées aux classes primaires. Seulement, il avait une volonté remarquable. En effet, il a commencé son expérience dans sa ville natale, Fès. C’est là où il a vu le jour en 1983. Dès le début, il a commencé à croiser les touristes étrangers surtout aux alentours des bazars. Il ne comprenait que l’arabe dialectal. Et pourtant, il a essayé de s’infiltrer dans ce monde de tourisme. Au bout du temps, Karim n’était plus le jeune homme de seize ou dix-sept ans. Il est devenu plus mature.Il a commencé à parler les langues de Molière et de Hitchcock et à entretenir des relations avec les bazaristes. En conséquence, il arrivait à gagner dignement sa vie et subvenir aux besoins de sa famille. Nous sommes le mardi 16 novembre, vers 15h30. Karim venait de ramener quelques touristes étrangers chez l’un des bazaristes. Certes, ils se sont approvisionnés en articles d’artisanat. Et ils sont partis. De coutume, le bazariste qui vend des articles artisanaux aux touristes ramenés par un guide doit verser une commission à ce dernier pour l’encourager à lui ramener d’autres touristes. C’est pourquoi Karim est retourné chez le bazariste pour réclamer sa commission. Malheureusement, le bazariste a refusé de la lui remettre. Pourquoi ? Karim n’avait pas de réponse. Il est resté planté à sa place. Le bazariste lui a demandé de partir. Hors de lui, Karim a commencé à réclamer sa commission tout en criant. Le bazariste s’est abstenu de la lui remettre. Pire encore, il a demandé à son employé, Zouhaïr, de le pousser hors de son bazar. Zouhaïr est un jeune de vingt ans. Il se chargeait d’accueillir chaleureusement les clients et les encourager à acheter plus d’articles. Il avait également quitté tôt l’école pour être recruté chez ce bazariste qui lui a demandé de chasser Karim. Zouhaïr n’a pas hésité à le pousser violemment en tentant de le mettre hors du bazar. Karim lui a demandé de ne pas se mêler de cette affaire. Cependant, Zouhaïr semblait avoir l’intention de se calmer. Il a même donné un coup de poing à Karim. Hors de lui, celui-ci a brandi un couteau à cran d’arrêt et l’a blessé au niveau de son œil. Hébété, Zouhaïr s’est apprêté à s’enfuir vers l’intérieur du bazar. Mais Karim a suivi ses pas pour lui donner un deuxième coup au niveau de son front. Perturbé, le bazariste ne savait pas à quel saint se vouer. Comment devait-il sauver son employé des mains de Karim ? Craignant d’être touché, également, par le cran d’arrêt, le bazariste s’est contenté de demander secours. À ce moment, Karim a enfoncé le couteau au niveau de la partie gauche de la poitrine de Zouhaïr. Celui-ci s’est effondré avant de rendre l’âme.

Articles similaires

Faits-Divers

Il détourne un enfant pour abuser de lui dans une chambre d’hôtel

Nous sommes à Imintanout qui relève de la province de Chichaoua. Dans...

Faits-Divers

Meurtre sur fond d’homosexualité

Ayant une relation d’homosexualité avec un adolescent, un repris de justice a...

Faits-Divers

Des personnes âgées mortes dans des circonstances indéterminées

Un sexagénaire qui a disparu, durant une semaine de chez lui, en...

Faits-Divers

Trafic international de drogues dures : Saisie de plus de 37 kg de cocaïne à El Guergarat

Une opération sécuritaire conjointe entre les éléments de la Sûreté nationale et...

Lire votre journal

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux