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Tunisie : Nouveaux affrontements dans la région de Sidi Bouzid

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De nouveaux affrontements violents ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans la région de Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie, faisant un blessé par balle et des dégâts matériels importants, a-t-on appris dimanche de sources syndicales Des centaines de Tunisiens ont participé à une manifestation dans la ville de Souk Jedid, à 15 km au sud de Sidi Bouzid, en proie à des troubles sociaux depuis plus d’une semaine sur fond de chômage, a indiqué à l’AFP Mongi Rnimi, syndicaliste et témoin oculaire. Des hommes de la garde nationale ont procédé à des tirs de sommation pour disperser les manifestants qui ont encerclé le poste de la garde et mis le feu à la sous-préfecture de cette ville de plus de 19.000 habitants, a-t-il ajouté. Un des gardes nationaux a été touché par erreur à la cuisse par balles, a affirmé M. Rnimi. Parallèlement, des affrontements violents ont opposé environ 2.000 manifestants à la police durant plus de six heures, de 20h30 à 02h00 heures (19h30 à 01h00 GMT) dans la ville de Regueb à 37 km au sud-est de Sidi Bouzid, provoquant des dégâts matériels importants, a déclaré à l’AFP le syndicaliste Kamel Abidi. Des jeunes réclamant le droit au travail ont mis le feu à une banque, à un tribunal et ont détruit un café appartenant à un membre du Parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), a précisé la même source. Aucune information sur ces incidents n’était immédiatement disponible de source officielle. Le Parti social libéral (PSL) d’opposition légale et qui dispose de 8 sièges au Parlement a dénoncé dans un communiqué transmis à l’AFP, le recours «des parties irresponsables» à la violence et au désordre au lieu du dialogue pour faire avancer des revendications sociales. D’autres partis d’oppostion légale sans siège au Parlement avaient critiqué ce week-end l’usage des armes contre les manifestants. Le ministère de l’Intérieur l’a justifié de son côté par «la légitime défense». Ces troubles se produisent à la suite d’une tentative de suicide le 17 décembre d’un jeune vendeur ambulant de fruits et de légumes qui s’était fait confisquer sa marchandise par la police municipale, n’ayant pas les autorisations nécessaires.

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