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Ali Moussaoui : «La démarche du PAM traduit une volonté de se venger politiquement du PJD»

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ALM : Le PAM accuse le PJD d’être responsable des actes de vandalisme ayant eu lieu récemment à Tinghir.  Que répondez-vous à cela ?
Ali Moussaoui : Une première lecture du communiqué du secrétariat régional du PAM à Tinghir nous montre que ces gens sont complètement déconnectés de la réalité. La Fédération des associations de développement à Tinghir est un cadre associatif qui regroupe pas moins de 80 associations locales, dont une que je préside moi-même. Cette fédération regroupe plusieurs sensibilités dans la région qui collaborent pour la promotion des conditions de vie des habitants à Tinghir, et ce en partenariat avec plusieurs départements ministériels. Ainsi, le fait de dire que cette fédération constitue le bras droit du PJD à Tinghir est complètement absurde. Certes, le PJD y est représenté mais il n’y a pas que lui. Ainsi, je dis que ce communiqué n’est pas sérieux du tout. C’est une démarche qui traduit une volonté de se venger politiquement du PJD à Tinghir, étant donné qu’il assure la gestion des affaires locales dans cette localité.

La démarche du PAM ne s’inscrit-elle pas dans le cadre de la compétition politique entre les deux partis ?
Le bureau qui dirige la municipalité de Tinghir est composé du PJD, du PPS, du PI, du PSU et du PAM. En réalité, le PAM n’avait obtenu aucun siège dans le cadre des élections communales de 2009, mais dix conseillers de l’UC avaient rejoint le PAM lui permettant ainsi de participer à la gestion de cette localité. Ceci dit, il faut dire que les différentes composantes de ce bureau collaborent en toute harmonie. Je dis même qu’il n’y a pas d’opposition dans la gestion de Tinghir.

Que dites-vous à propos des actes de vandalisme ayant eu lieu dans le cadre de la marche de protestation organisée par la Fédération ?
En fait, la marche de protestation à Tinghir a fait entendre la voix de la population et non celle d’un parti politique quelconque. La manifestation a débuté dimanche 26 décembre vers 10 h. Ce sont 20.000 manifestants qui ont parcouru près de trois kilomètres pour scander leurs revendications à caractère purement social. Vers 12h, la marche a pris fin, tout en n’enregistrant aucun acte de vandalisme. Ceci dit, et après une heure et demie de cela, environ 100 personnes se sont livrées à des actes de vandalisme en saccageant quelques voitures sur place et en attaquant le siège de la préfecture par jets de pierres. C’est ainsi que les forces de sécurité se sont intervenues, avec l’usage minimum de la force, pour rétablir l’ordre. Il s’en est suivi l’arrestation de certaines personnes impliquées dans ces actes.

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