Chroniques

Label marocanité : Terrorisme honteux

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La sanctuarisation des pays cibles et la sécurisation des leurs acculent les généralissimes de la terreur vers des cibles moins risquées et sur des terrains de combat de moindre envergure. Ainsi, on constate bien une forme de retour aux moyens moins nobles aux entreprises criminelles plus aisées à exécuter. Il en est ainsi de la prise d’otage qui s’effectue dans des pays faciles où les terroristes ont pignon sur rue tels que l’Afghanistan ou la bande subsaharienne. On remarque, par ailleurs, que l’activation des cellules dormantes nidifiées en Occident a de plus en plus de ratés. En plus d’être sous haute surveillance, les dernières tentatives de passage à l’acte de ces cellules sont marquées par un amateurisme désarmant comme ce fut le cas, le 11 décembre, de l’attentat raté en Suède. L’efficacité des services de sécurité est partout patente et les démantèlements se succèdent avec succès. Ce fut le cas au Danemark la semaine dernière où on a procédé à l’arrestation d’un groupe suspect de vouloir commettre contre le journal Jyllands-Posten. A Londres, neuf présumés terroristes sont désormais hors d’état de nuire. Arrêtés il y a quinze jours, ils sont accusés d’avoir planifié une série d’attentats en Grande-Bretagne. Aux Pays-Bas, 12 Somaliens sur lesquels pesait le même soupçon ont vu leur dessein contrarié par la police batave. Plus près de nous, la capture la semaine dernière, dans notre pays, de six personnes suspectées de préparer des attentats et présentées comme des experts en explosifs montre à quel point les services de sécurité sont discrètement et efficacement actifs. C’est probablement cet endiguement (« containment » diraient les Américains) qui a fini par pousser les états-majors terroristes vers une autre stratégie, celle d’attaquer délibérément et explicitement les chrétiens sur les lieux spatialement (Eglises) ou temporellement (Noël)  symboliques. L’action brutale en Alexandrie le 1er janvier a été précédée par celle du 24 décembre où quatre bombes ont explosé à Jos au Nigeria. Elles avaient fait, en cette nuit christique, près de 90 tués. Le même jour, six personnes seront blessées dans l’explosion d’une bombe durant la messe de Noël de l’église sur l’île de Jolo, au sud des Philippines. On se remémore encore ce 31 octobre 2010 où à Bagdad, en pleine messe à la cathédrale syriaque catholique, Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, un commando islamiste prit en otage près de 200 chrétiens irakiens et tua 46 d’entre eux, dont 2 prêtres. Il ne faut pas oublier que, dans la même Egypte, alors que des Coptes sortaient de la messe de Noël le 6 janvier 2010, des hommes armés feront feu tuant ainsi 6 coptes. Appétence pour un choc des civilisations? Stratégie de terre brûlée ? Signe d’affaiblissement ? Rien ne saurait justifier cette indignité que commettent ces combattants de la lâcheté au nom de l’Islam.

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