Le bureau de la Chambre des représentants a mis en garde, jeudi 13 janvier, contre les dérives constatées lors de la séance hebdomadaire des questions orales la veille, suite au port par les membres d’un groupe parlementaire d’affiches de protestation en rapport avec une affaire de gestion publique instruite par la justice. «Outre le fait de porter atteinte au principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, ces pratiques sont préjudiciables à la bienséance des réunions parlementaires transformées indûment en une tribune de protestation», souligne un communiqué publié au terme d’une réunion du bureau, sous la présidence de Abdelouahad Radi, président de la Chambre des représentants. Le bureau de l’institution législative exprime son rejet de ce genre de pratiques «inadmissibles dans un Etat de droit, du moment qu’elles visent à exercer des pressions sur la Justice dans une affaire de gestion locale». Tout en réitérant son attachement au «respect des règles constitutionnelles qui garantissent aux représentants de la Nation d’exercer pleinement le droit de contrôle de l’action gouvernementale», le bureau «met en garde contre la gravité de ces comportements, du fait qu’ils dévient les missions du Parlement et constituent une grave atteinte aux attributions des institutions». Le bureau exprime son rejet de voir se reproduire ces pratiques d’où qu’elles viennent.