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Vingt ans de réclusion criminelle pour un repris de justice

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Nous sommes à Casablanca. Le président de la chambre criminelle près la Cour d’appel a déjà appelé à la barre quelques détenus et a ouvert quelques dossiers. Seulement, il les a rapidement fermés et a reporté leurs examens à une audience ultérieure et ce, suite aux demandes soit du représentant du ministère public soit de l’avocat de la défense ou de la partie civile. Comme à l’accoutumée, la salle d’audience était archicomble. Il y avait d’autres affaires criminelles à débattre. Parmi elles, celle de Mohamed. Quand celui-ci a été appelé à la barre, il a fait semblant de n’avoir rien entendu. Mais, le président de la Cour l’a appelé cette fois-ci à haute voix au point que Mohamed a sursauté du banc des accusés. Hâtivement, il s’est tenu au box tout en fixant le président de la Cour. Celui-ci ne s’intéressait pas à ses regards, mais au dossier qu’il feuilletait. C’était le 20 décembre 1981 que Mohamed a vu le jour à Sidi Bennour, dans la région d’El Jadida. Mais, en compagnie de sa famille, il a déménagé à Casablanca alors qu’il n’était qu’à son troisième printemps. Repris de justice, il a purgé une première peine d’emprisonnement de six mois ferme pour trafic de drogue, une deuxième de huit mois ferme pour trafic de drogue avec récidive et une troisième de trois ans ferme pour constitution d’une association de malfaiteurs et complicité aux vols qualifiés. «Mais, cette fois-ci tu es accusé de coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner», lui a rappelé le président de la Cour. En fait, Mohamed qui n’a pas dépassé le niveau primaire a commencé à se débrouiller pour gagner sa vie. Seulement, ce qu’il gagnait quotidiennement ne lui suffisait plus surtout qu’il était devenu toxicomane. Et il est devenu dealer. Une activité qui lui a coûté deux peines d’emprisonnement. En fait, il a rencontré à la prison d’Oukacha quelques détenus qui lui ont demandé de les rejoindre après son relaxe. Quand sa peine s’est achevée, il a tenu sa promesse de les rejoindre. Pourquoi faire ? Agresser, voler à l’intérieur des véhicules, cambrioler… Le résultat ? Il a été arrêté pour la troisième fois. Quand il a été libéré, il a repris son activité de voyou. Il ne savait rien faire d’autre. En plus, il n’a rien appris en prison. Il a commencé à agresser les gens, à leur subtiliser tout ce qu’ils portaient sur eux, à les maltraiter s’ils résistaient et s’abstenaient  de lui donner leurs sommes d’argent et bijoux précieux. C’est lors de ces opérations qu’il avait tué un jeune homme, âgé de trente-six ans, père de famille, employé de son état. Celui-ci était de retour de son emploi quand Mohamed l’a croisé. Il s’est approché de lui faisant semblant qu’il avait l’intention de lui demander un renseignement quelconque. Malheureusement, il a fini par mettre un couteau au niveau de ses côtes. Il n’y avait personne. Il lui a ordonné de lui donner tout ce qu’il portait sur lui. Sinon, il le tuerais. Le jeune employé ne lui a pas cédé. Il a résisté. Mohamed s’est énervé. Surtout que le jeune employé l’a surpris par un coup de poing au niveau de sa mâchoire. Cétait le moment où Mohamed a asséné un violent coup de couteau au jeune employé. Celui-ci est tombé par terre. Et Mohamed a pris la fuite. Mais, il a été arrêté quelques jours plus tard. Un acte criminel qui lui a coûté vingt ans de réclusion criminelle.

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