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Incidents du 13 mars à Casablanca : Communistes d’Annahj et islamistes d’Al Adl, une alliance douteuse

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Des membres du mouvement Al Adl Wal Ihssane et des membres d’Annahj Addimocrati ont tenu un sit-in, dimanche 13 mars, en début d’après-midi devant le siège du Parti socialiste unifié (PSU) à Casablanca. Les manifestants se sont rassemblés dans cet endroit après l’échec, plus tôt dans la journée, de tentatives d’organiser une marche non-autorisée dans le centre-ville. Les islamistes de Cheikh Abdeslam Yassine et les communistes de Abdellah El Harif, se tenant coude-à-coude, ont tenu à organiser une marche qui n’a pas été autorisée au préalable par les autorités locales de la capitale économique. Dans ce cadre, les manifestants, près de deux cents personnes, ont multiplié les actes de provocation des forces de l’ordre en refusant d’obtempérer aux appels de la police à évacuer la voie publique. C’est ainsi que les forces de l’ordre se sont intervenues pour disperser les manifestants. De référentiels idéologiques tout à fait différents l’un de l’autre, les deux groupes ont pourtant agi de concert. Une alliance douteuse qui en dit long à propos des intentions politiques des deux mouvements. Selon une source policière citée par la MAP, sept manifestants et un élément des forces de l’ordre ont été légèrement blessés lors de l’intervention policière pour disloquer ce sit-in. Aussi, selon la même source, plusieurs personnes ont été interpellées puis relaxées. Dans une déclaration à la première chaîne de télévision nationale, Mustapha Mouzouni, préfet de police de Casablanca, a établi une chronologie des incidents qui ont marqué la ville de Casablanca dimanche. Il a affirmé, dans ce sens, que les manifestants, réunis devant le siège du PSU, «prévoyaient de faire une marche, et non un sit-in», ajoutant que les services de sécurité avaient réagi «d’une manière civilisée» lors des précédentes marches organisées. Le préfet a fait savoir que «les personnes concernées sont venues aujourd’hui avec des instructions portant sur l’organisation d’une marche et la provocation des services de sécurité». Selon M. Mouzouni, les manifestants ont été prévenus que la marche n’était pas autorisée. Il a précisé, en outre, que les manifestants se sont dispersés en plusieurs groupes, dans l’objectif «de terroriser les citoyens et de semer la zizanie parmi les commerçants et les habitants». «Un groupe s’est dirigé vers la rue Agadir où il a entamé un sit-in. Lorsqu’on a réalisé qu’il s’agissait d’un sit-in et non d’une marche, on a alors agi de manière civilisée», a souligné le responsable. «Il s’est avéré par la suite que les rangs des manifestants ont commencé à être renforcés par quelques criminels, la preuve étant les slogans qu’ils scandaient et dans lesquels ils ont exprimé leur intention d’entamer un sit-in ouvert», a dit le préfet. Selon M. Mouzouni, les services de sécurité «ont dû alors intervenir pour disperser les individus en question, surtout quand des citoyens ont formé un groupe dans l’intention d’en découdre avec les personnes en question, ce qui a engendré des échanges de coups et d’insultes entre les deux groupes». Ceci dit, la classe politique a exprimé sa méfiance quant aux intentions des personnes qui ont manifesté dimanche (voir réactions ci-dessous). Des dirigeants des partis de la droite, de la gauche et des islamistes ont tenu à préciser que ce genre de manifestations n’a plus lieu d’être, étant donné que SM le Roi a annoncé, dans son discours du 9 mars, des réformes politiques et constitutionnelles de grande envergure.

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