Une restructuration de la dette grecque est totalement hors de question, ont répété samedi le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires et le président de la Banque centrale européenne. Dans son édition de samedi, l’hebdomadaire Der Spiegel a indiqué que des ministres européens des Finances avaient fait part la semaine dernière à Jean-Claude Trichet de leurs doutes sur la capacité de la Grèce à remplir ses objectifs budgétaires. Lors d’une conférence téléphonique, plusieurs ministres auraient également suggéré qu’il était nécessaire de restructurer sa dette mais, selon la revue allemande, le président de la BCE aurait bloqué toute discussion sur ce point. «Sur la Grèce, nous avons un plan. Ce plan a été adopté par la communauté internationale et approuvé par les institutions européennes et nous appliquons ce plan», a-t-il insisté samedi. Même si cette idée est dans toutes les têtes à Bruxelles, à Francfort et dans les capitales de la zone euro, tout débat public sur une restructuration de la dette grecque est resté tabou depuis que le pays a accepté en mai 2010 un plan d’aide de 110 milliards d’euros. Ce programme permettra à Athènes de recevoir des fonds européens et du Fonds monétaire international jusqu’en juin 2013 mais les autorités grecques devront montrer bien avant cette date qu’elles sont capables de retourner sur les marchés financiers pour se financer. Le gouvernement de Georges Papandréou a indiqué vouloir recommencer à vendre des obligations à long terme plus tard cette année ou en 2010 au plus tard.