Culture

Ben Yessef, star du club de foot de Séville

© D.R

Un club de football fait appel à un peintre pour immortaliser son histoire. Ahmed Ben Yessef a été choisi parmi plusieurs grands artistes pour réaliser un mémorial, sous forme d’une grande fresque murale.
L’oeuvre en question ne sera pas dressée à proximité d’un stade de foot, mais au coeur de Séville, dans l’avenue principale “Eduardo Dato“. La fresque est gigantesque, 331,3 mètres carrés, et elle devrait constituer la manifestation la plus visible de la célébration des fêtes du centenaire du club de football de la ville, créé en 1905. La fresque se composera de céramique et de poterie. Elle repose sur des esquisses réalisées par Ben Yessef, en concertation avec l’architecte Miguel Nunez Barragan.
Les travaux de la fresque nécessiteront toute une année. Les poteries seront réalisées dans un atelier dirigé Juan Carlos Garcia dans la ville de Gelves, située dans la banlieue de Séville. Cette fresque sera dédiée au passé arabo-musulman de la ville. La tour “La Giralda“ sera reproduite, de même qu’un mur Almohade sur lequel seront gravés l’inscription et l’emblème du club de Séville.
En confiant la réalisation d’un important projet artistique à Ahmed Ben Yessef, la ville de Séville honore l’un de ses fils. Certes, Ahmed Ben Yessef est marocain. Sa carrière de peintre a démarré à Tétouan.
Il y occupe d’ailleurs encore le poste d’enseignant à l’Institut national des beaux-arts. Mais l’intéressé vit depuis 40 ans à Séville où il enseigne également à l’école des beaux-arts de la ville. Sa touche est entièrement dévouée aux maîtres espagnols. Les grands maîtres comme Vélasquez. Ceux qui avaient l’art de reproduire avec robustesse et délicatesse des personnes ou des scènes de la vie réelle. Ben Yessef fait de la peinture comme si la photographie n’avait pas bouleversé la représentation. Il fait de la peinture hyperréaliste. Du point de vue de la facture, seul le costume détermine l’appartenance des personnages à notre époque. Autrement, ils pourraient s’apparenter aux tableaux de Vélasquez ou de Murillo, sans que rien n’indique qu’ils appartiennent à notre temps. A ce sujet, Ahmed Ben Yessef s’inscrit en faux contre l’art moderne. Il le renie dans une attitude que certains jugeront héroïque, d’autres anachronique. Les dirigeants d’un club de football ont été visiblement sensibles à cet art d’avancer à contre-courant du temps qu’il fait.

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