Chroniques

Label marocanité : Médiocrité obtuse

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Il y a comme ça, quelques journalistes français qui se répandent en vociférant leur hystérie, parés qu’ils sont des atours de la spécialisation du Maghreb, du monde arabe et de l’Islam. Déjà connue pour son sionisme propagandiste le plus tordu, pour son islamophobie obséquieuse et obscène, Martine Gozlan, essayiste en ses temps perdus, journaliste à «Marianne», a commis, cette semaine, un billet «Maroc. L’étrange victoire» qui suinte la conscience malheureuse d’une certaine bienpensance parisienne.
Conscience malheureuse, c’est dans le sens qu’une idée hypnotique devienne tellement obsessionnelle qu’elle se transforme en une tracasserie qui rend insomniaque. Et ce qui tracasse madame Gozlan, c’est l’Islam et les musulmans. Mais là où la pensée de madame devient toxique, c’est qu’elle a en horreur le Hamas et les Musulmans de France qu’elle met tous, et sans nuances, dans le même sac. Elle trouve, cependant, quelques vertus aux islamistes marocains au point qu’elle ne bouderait pas son plaisir de les voir surgir du tamis de la démocratie.
Madame Gozlan, j’en suis convaincu n’a pas lu la nouvelle Constitution marocaine dont elle s’en fout royalement. Ce qui la chipote. C’est le Monarque et ses prérogatives. Face au vote des Marocains, elle ne veut surtout pas se dédire, de ce qu’elle écrivait, il y a quelques semaines encore sur le Maroc dans son livre «La colère des peuples». Hormis qu’il soit écrit dans l’empressement et la hâte, ce livre est en réalité un mélange de réflexions capotes, c’est-à-dire qu’on jette après un seul usage. Dans un déni total de la réalité marocaine, elle prétend que rien n’a changé entre le Maroc de «Hassan II, le despote» et Mohammed VI le caritatif qui nourrit la légende et «sert à merveille l’angélique conte oriental» de quelqu’un de « détaché de la politique impure pour accomplir l’œuvre sainte de la rédemption des pauvres.» Que de Lyrisme! Que d’insolence!
Démocrate à géométrie variable, madame continue d’être fascinée par le jeunisme de 20 février, sachant que celui-ci est infecté et vérolé par les adlistes et les dinosaures du gauchisme éculé. Ils sont, pour elle, plus dignes que le vote franc et massif du peuple marocain. Quant à se refugier derrière le savoir omniscient et brillantissime d’un Benchemsi, orné de son nouveau statut de chercheur à Stanford, il y a de quoi mesurer la vacuité intellectuelle de celle qui, pour se  faire mousser, scandaliser et surtout vendre n’a pas hésité à intituler l’un de ses livres «Le sexe d’Allah». Elle aspirait à devenir un Salman Rushdie, juive et femme. C’est passé inaperçu tant c’est médiocre.

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