Economie

Statistiques monétaires de juillet 2011 : Les créances sur l’économie évoluent au ralenti par rapport à juillet 2010

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L’économie marocaine n’est plus aussi endettée qu’en 2010. En effet, selon Bank Al-Maghrib, qui vient de publier les indicateurs clés des statistiques monétaires pour le mois de juillet dernier, les créances sur l’économie ont enregistré un ralentissement s’inscrivant à 6,6% contre 11% une année auparavant. Aussi, la progression des crédits bancaires est revenue à 7,1% en juillet au lieu de 10,2% à la même période en 2010. Dans ce sens, les crédits à l’équipement ont enregistré une progression de 7,4% et les crédits immobiliers de 8,8%, tandis que les prêts à la consommation ont augmenté de 5,4% et les facilités de trésorerie de 16%. Les créances diverses sur la clientèle, composées principalement des prêts de trésorerie et financiers accordés par les banques aux autres sociétés financières ont, à l’inverse, accusé une baisse de 7,5% en juillet 2011. S’agissant de la répartition des créances sur l’économie, par secteur institutionnel, Bank Al-Maghrib relève une progression de 9,2% des crédits accordés au secteur privé. Le rythme d’accroissement des prêts destinés aux particuliers et aux MRE est revenu de 9,3 à 7,1%, alors que celui des crédits accordés aux sociétés non financières privées est passé de 7,6 à 14,4%. Pour leur part, les avoirs extérieurs nets sont revenus à leur niveau de l’année précédente, contre une baisse de 6,7% un an auparavant, alors que les créances nettes sur l’administration centrale ont marqué une hausse de 7,2%. Ainsi, Bank Al-Maghrib a souligné qu’en liaison avec la hausse des avoirs extérieurs nets et des créances nettes sur l’administration centrale qui a été atténuée par la baisse des créances sur l’économie et l’effet restrictif dû à la progression des ressources à caractère non monétaire, l’agrégat de monnaie M3 s’est accru de 0,3% au titre de juillet 2011. À ce titre, les avoirs extérieurs nets ont affiché une hausse de 2,2%, principalement, en relation avec l’augmentation des réserves nettes de change des banques. Pareillement, les créances nettes sur l’administration centrale ont progressé de 2,2% suite à l’augmentation de ses recours aux autres institutions de dépôts. En revanche, les créances sur l’économie se sont contractées de 0,7% sous l’effet du fléchissement du portefeuille titres et, dans une moindre mesure, du recul des crédits bancaires. Aussi, toujours selon Bank Al-Maghrib, l’évolution des sources de création monétaire s’est reflétée principalement au niveau de la circulation fiduciaire qui s’est inscrite en accroissement de 3,5%, soit plus de la moitié de l’évolution enregistrée au premier semestre 2011. Cette évolution trouve son origine dans les sorties importantes de liquidités à l’occasion de la période estivale qui a coïncidé avec les préparatifs du mois de Ramadan. Cependant, la banque centrale relève que la monnaie scripturale a accusé une baisse de 0,6%, sous l’effet principalement du recul des dépôts à vue ouverts auprès des banques. Quant aux autres actifs monétaires, ils sont restés quasiment à leur niveau du mois précédent. «Cette évolution recouvre une baisse des comptes à terme, des dépôts en devises et des valeurs données en pension et une hausse des titres d’OPCVM monétaires et des emprunts contractés par les banques auprès des sociétés financières», précise Bank Al-Maghrib.

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