Les inégalités hommes-femmes constituent un défi plus grand que les questions d’espace vital pour l’humanité au moment où la planète va franchir le seuil des sept milliards d’habitants, a jugé mardi le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).Quelque 90% de la jeunesse mondiale vit dans des pays en développement, dont 900 millions de filles et de jeunes femmes qui n’ont pas – ou très peu – accès à l’éducation et la santé de la reproduction, a relevé le chef de l’UNFPA, Babatunde Osotimehin, en lançant lors d’un forum à Washington le programme «Sept milliards d’actions», en prévision du cap symbolique des sept milliards de Terriens qui sera atteint selon l’ONU le 31 octobre. «Il ne s’agit pas d’espace, il s’agit d’égalité, de justice sociale», a souligné M. Osotimehin. Il est aujourd’hui crucial d’améliorer les politiques de soins maternels, d’accès au planning familial et de développer la scolarisation des filles, selon lui. Dans des pays en voie développement, beaucoup de jeunes filles veulent pouvoir mener des études supérieures, retarder l’âge du mariage, améliorer leur santé et avoir moins d’enfants, a-t-il rappelé. La population mondiale va franchir le seuil des sept milliards d’habitants en 2011 et si la croissance démographique en moyenne ralentit, elle reste très forte en Afrique, avait souligné en août une étude de l’Institut national français d’études démographiques (Ined). Le cap des 6 milliards avait été dépassé en 1999. Il aura fallu 12 ans pour atteindre les 7 milliards mais il faudra 14 ans pour arriver à 8 milliards. Ensuite la population du globe devrait se stabiliser, dans un siècle, autour de 9 à 10 milliards, selon les projections de l’institut français qui réalise ses propres études en parallèle à celles réalisées par les Nations Unie, la Banque mondiale ou d’autres grands instituts nationaux.
La croissance démographique mondiale va descendre en 2011 à 1,1%, selon les estimations de l’Ined, alors qu’elle était grimpée, il y a 50 ans, à un maximum de 2%. Le ralentissement de cette croissance s’explique par la diminution du taux de fécondité mondial, tombé à 2,5 enfants par femme en moyenne contre 5 enfants en 1950.