Culture

Alice Martinez : «Pour moi, l’amour du jazz est une histoire de famille»

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ALM : Que représente pour vous votre participation au festival Tanjazz 2011 ?
Alice Martinez : Je suis ravie de participer à côté des têtes d’affiche à ce prestigieux festival. Ma participation à cette édition me permet aussi de revenir me produire en Afrique que j’aime beaucoup. J’ai donné, au mois de mars dernier, et pendant une quinzaine de jours, une série de concerts réussis à Dakar.

Qu’est-ce qui vous distingue des autres jeunes chanteurs de jazz ?
J’écris moi-même mes chansons en français. Les thèmes de mes textes traitent des conditions de la femme, de la question du métissage, de la mafia… Je parle aussi dans mes chansons de la vie que je mène à Marseille. Je suis actuellement en train de monter un quint. J’écris pour cela de nouveaux textes de chansons en français en reprenant les standards des années 60. Je me prépare à enregistrer, le mois prochain, mon nouveau disque «French project».

Comment avez-vous découvert votre passion pour le jazz? Et pourquoi n’avez-vous pas pensé à vous installer aux Etats-Unis pour bien avancer dans votre carrière ?
Pour moi, l’amour du jazz est une histoire de famille. J’ai baigné pendant mon enfance dans la musique. Car mon père Jean Pierre Martinez est jazzman. Il m’accompagne comme guitariste pendant mes concerts. J’estime que la France offre de grandes opportunités pour les chanteurs de jazz de se produire en public, essentiellement pendant la période estivale. Car elle connaît en été un nombre important d’événements. Je cite comme exemple Paris, qui est réputée par sa grande scène où défilent au cours de son festival plusieurs chanteurs de jazz. De même, le sud de la France abrite en
été de grands événements de jazz, en particulier dans les villes de Nice, Toulouse et Marseille.

Quels sont les chanteurs de jazz qui vous ont le plus influencé ?
J’aime toujours écouter des extraits des répertoires de grands compositeurs américains. Parmi mes chanteurs préférés figurent les deux divas américaines Dinah Washington et Anita O’Day. Cette dernière a beaucoup joué et a rencontré un grand succès dans les années 60. Mais malheureusement cette chanteuse blanche n’est pas très connue du public. Et parmi les chanteurs actuels, j’aime écouter l’artiste italienne Roberta Gambarini.

Comment voyez-vous l’avenir du jazz féminin?
Plusieurs chanteuses ont réussi à faire une belle carrière. Elles sont parmi les têtes d’affiche de grandes manifestations artistiques. J’estime que l’histoire du jazz féminin demeure liée au chant, bien que des musiciennes aient fait preuve d’un grand talent en tant qu’instrumentistes comme c’est le cas de la saxophoniste française Géraldine Laurent.

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