Economie

Paris espère éviter un blocage à l’UE

La France espère éviter un blocage au sein de l’UE sur une décision de principe de créer une taxe sur les transactions financières, un des enjeux pour Paris du prochain sommet du G20, a dit le ministre français à la Coopération, Henri de Raincourt. À l’Union européenne «il faut l’unanimité et on demande de ne pas nous bloquer», a-t-il déclaré à l’occasion de la présentation à la presse d’un sondage annuel sur les Français et l’aide au développement. Un blocage formel pourrait notamment venir de la Grande-Bretagne et de la Suède, opposées à cette taxe. Seule une demi-douzaine de pays européens sur les 27 membres de l’UE se sont prononcés jusqu’à présent pour cette taxation. Une petite vingtaine de pays membres n’ont pas fait connaître leur position. Au G20 de début novembre à Cannes (sud), «je compte sur la persuasion du président pour ne pas sortir sans rien», a ajouté Henri de Raincourt. Nicolas Sarkozy est président en exercice du G20. Plusieurs membres de ce groupe, comme le Japon ou le Brésil, sont favorables à la création de la taxe, refusée par les Etats-Unis et la Chine. «Nous savons que nous n’aurons pas l’unanimité au G20», a précisé le ministre pour qui le nombre de pays qui soutiendra cette initiative sera déterminant pour l’adoption d’une décision de principe. Interrogé sur la Commission européenne, pour qui le produit d’une telle taxe devrait contribuer à la baisse des déficits en Europe, Henri de Raincourt, qui plaide pour qu’elle serve aussi au développement des pays pauvres, a fait valoir que le choix français était de «franchir une haie à la fois». Une fois le principe adopté, «nous irons à la bataille sur l’affectation», a-t-il dit. «Si on ne fait rien (pour trouver de nouvelles sources de financement pour l’aide au développement), les émeutes de la faim se multiplieront, on fabriquera des terroristes en herbe et en nombre et nous favoriserons une explosion migratoire», a mis en garde le ministre. Selon le sondage réalisé du 7 au 18 juillet par l’institut Ifop, les Français continuent d’approuver massivement l’aide de la France aux pays en développement et souhaitent être mieux informés. L’aide publique au développement de la France «tournera autour de 0,5% du revenu national brut» en 2011 et 2012, a estimé Henri de Raincourt.

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