On ne le dira jamais assez. Pour qu’une entreprise garde sa position sur le marché, elle doit avoir un soucis permanant d’innover ses produits. C’est le cas de Crédor qui devrait lancer courant 2002 de nouveaux produits. En effet, l’entreprise envisage d’introduire le crédit revolving au 2ème semestre 2003 et le crédit par carte au 2ème semestre 2004. Et cela selon un calendrier fixe, souligne Majid Bennani Smirès, administrateur-directeur général de la société.
Toutefois, il faut rappeler que l’entreprise a su se positionner sur les crédits les plus rentables ou a moindre risque, autrement dit les crédits d’équipement domestique et les crédits personnels. Mais le point fort de la société se manifeste par sa disposition d’un système de scoring, amélioré en 2000 par la mise en place de la gestion automatique des documents, permettant de constituer une base de données clientèle plus complète, ce qui devrait se traduire par une meilleure sélectivité de la clientèle et une plus grande maîtrise du risque. Du côté résultat, la production en 2001 a connu une hausse de 3 % correspondant à 668 millions de dirhams contre 650 millions de DH en 2000. Sur l’année, l’institution de crédit a enregistré une baisse de 70 % des prêts domestiques et une hausse de 8,6 % des prêts personnels. En 2002, Crédor ambitionne d’atteindre un niveau de production de 800 millions de dirhams. Pour ses besoins de financement, elle n’exclut pas le recours aux BSF (Bons de sociétés de financement) avec un remboursement au préalable des emprunts précédents. Par ailleurs du côté perspectives, l’entreprise table sur une consolidation de l’activité en 2002, la production annuelle se stabilisant autour de 650 millions de DH. De même elle devrait bénéficier plus amplement de la convention signée avec Barid Al-Maghrib pour la commercialisation de ses produits ainsi que de la réactivation de son réseau de revendeurs agréés. Cependant, Crédor devrait aussi maîtriser ses frais généraux et le risque clientèle. La progression estimée du bénéfice de Crédor est due essentiellement à une baisse de la charge du risque de 3,5 % e 2000 à 2 % en 2002, sans pour autant dégrader le taux de couverture des créances en souffrances. De même le PNB devrait légèrement baisser étant donné la stabilisation de la production et la baisse du TEG (Taux Effectif Global) tandis que le coefficient d’exploitation devrait continuer à progresser pour se situer à 46% en 2002.En raison de la part croissante des crédits personnel forts consommateurs de charges, aux dépends des crédits ménagers.