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Elle simule un viol collectif pour voler ses employeurs

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Nous sommes au quartier Sidi Bernoussi, à Casablanca. Quand ce couple rentre chez lui, cette nuit du vendredi 16 décembre, il n’en croit pas ses yeux. Dans la cuisine, leur domestique, une jeune célibataire de vingt-six ans, gisait au sol, des égratignures à la main gauche et son slip à ses côtés. Stupéfaite, l’épouse se plante à sa place. Son époux avance vers la jeune fille, l’aide à se relever et l’enméne au salon pour se reposer et lui raconter ce qui lui est arrivé. Les larmes aux yeux, elle n’arrive pas, dans un premier temps, à prononcer le moindre mot. Elle est encore sous le choc. C’est du moins ce que le couple croit. L’épouse qui vient de se reprendre essaie de la calmer et de la consoler. Le mari disparaît quelques secondes pour retourner au salon avec des médicaments susceptibles de soigner ses égratignures. Que s’est-il passé ? «Je cuisinais quand deux hommes en cagoule se sont plantés derrière moi», entame-t-elle son récit. Les deux énergumènes, a-t-elle dit, étaient armés de deux épées et non pas de couteaux. Ils l’ont menacée de meurtre. L’un d’eux a mis l’arme sur sa poitrine. Elle n’a pas bougé. Ils l’ont conduite à la chambre à coucher, ont ouvert l’armoire et ont pris le coffret qui renfermait les bijoux en or. Ils ont tout mis dans une petite sacoche. Avant de partir, ils l’ont violée à tour de rôle.
Le mari ne pouvait rester les mains croisées. Le butin est estimé à 300 mille dirhams. De plus, sa domestique est blessée et effrayée. La même nuit, il dépose plainte. Les limiers de la PJ du district de Sidi Bernoussi-Zenata se mobilisent. Ils remarquent que les égratignures ne peuvent être dues à un coup d’épée, que rien n’a été touché à la chambre à coucher sauf l’armoire et que les déclarations de la domestique sont contradictoires. L’ a-t-on même vraiment violée? Pour s’en assurer un examen médical s’imposait. Vingt-quatre heures plus tard, l’analyse a confirmé qu’il n’y avait pas trace de sperme dans son utérus. Une réalité qui l’a obligée à se mettre à table. C’est elle qui a commis le vol des bijoux en or.

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