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C) La révolution constitutionnelle

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Dans un contexte régional marqué par des bouleversements profonds, le Royaume du Maroc a fait l’exception. A l’heure où des pays arabes ont été secoués par des révolutions destinées à faire tomber les régimes, notamment en Libye, en Tunisie, en Egypte, en Syrie et au Yémen, le Maroc a choisi d’apporter des changements profonds dans la sérénité. Le 9 mars dernier, SM le Roi Mohammed VI a déclenché un processus de réformes démocratiques d’envergure qui change complètement l’image du Maroc. Le Souverain a annoncé dans un discours adressé à la Nation une réforme constitutionnelle qui fait entrer le Maroc dans une nouvelle ère démocratique et de modernisation. Une sorte de «révolution constitutionnelle» qui confirme l’exception marocaine dans le contexte du «printemps arabe».  A cet effet, une Commission consultative sur la révision de la Constitution (CCRC) a été mise en place le 10 mars. Chapeautée par Abdeltif Mennouni, nommé récemment conseiller de SM le Roi, la CCRC a entamé un processus de concertations assez large avec toutes les forces vives de la Nation. Les partis politiques, les centrales syndicales et le patronat, les ONG militant dans les différents domaines ont présenté à tour de rôle leurs propositions à propos de la révision du texte constitutionnel. Et au bout de plusieurs semaines de travail, la CCRC a rendu sa copie. Le projet élaboré par la Commission El Mennouni apporte des changements profonds par rapport au texte de 1996. Le nouveau texte prévoit l’élargissement des prérogatives du Parlement, le renforcement du rôle du gouvernement et la mise en place d’un pouvoir exécutif indépendant. Le projet consacre également les droits de l’Homme à tel point qu’on le qualifie de « véritable charte des droits et libertés » et annonce la constitutionnalisation de plusieurs institutions de moralisation de la vie publique et de la bonne gouvernance. Convaincus de l’importance de la contribution positive au processus de réforme, les Marocains ont participé massivement au référendum constitutionnel du 1er juillet pour dire un grand «oui» à la Constitution qui augure d’une nouvelle ère démocratique. Parallèlement, les tenants du «non» qui ont constitué un front du boycott ont pu exprimer leur opinion librement ce qui renforce davantage l’expérience démocratique marocaine. En disant «oui», les Marocains ont réaffirmé leur confiance dans le processus de réformes piloté par le Souverain depuis son accès au Trône. Une véritable Baiâ renouvelée par les urnes qui confirment que les Marocains demeurent attachés au Trône alaouite.

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