Société

Un café avec…Selim El Boussaadi

© D.R

ALM : Café ou thé?
Selim El Boussaadi : Ni l’un ni l’autre, je préfère le lait ou encore mieux, l’eau.

Tu es un jeune homme, musicien, ayant une formation en journalisme.. Qu’est-ce-que tu fais à l’ADFM?
En réalité j’ai intégré l’ADFM bien avant de commencer ma formation en journalisme que je n’ai  malheureusement pas pu achever suite à certaines difficultés. J’ai intégré cette association après avoir passé plusieurs années dans le domaine de la relation client, et surtout après avoir compris que ma vie ne se limitait pas qu’à ça.

Quels étaient les réactions de ton entourage?
Elles étaient aussi diverses qu’amusantes et parfois même contraignantes. Ma mère avait peur que lors des sit-in et des manifestations je me fasse tabasser et mes copains ne comprenaient pas pourquoi un homme voudrait défendre une cause féminine. J’ai aussi eu droit à des blagues sordides du genre «tu n’as pas une place pour nous? Nous aussi on voudrait rencontrer des femmes». A côté de ceux-là, il y avait ceux qui admiraient ce que je faisais mais ils étaient rares.

Étant le seul homme membre de l’ADFM, comment se déroule ton quotidien?
Je n’ai jamais senti de différence, homme ou femme c’est pareil du moment que l’on reste professionnel et respectueux les uns envers les autres.
Tu as suivi de près la cause des femmes Soulalyates. Où en es-tu avec ce dossier?
J’ai longtemps travaillé sur ce cas quand je faisais encore partie du bureau de Rabat. Actuellement, je suis à Marrakech  pour aider à démarrer le nouveau bureau. C’est un dossier qui me tient vraiment à cœur. Je tiens d’ailleurs à féliciter l’ADFM pour tout l’effort fourni pour garantir les droits de ces femmes victimes de cette mentalité machiste qui s’élève au plus haut rang.

En tant que «féministe», quel message auras-tu à adresser à Bassima Hakkaoui?
J’ai eu l’occasion de jeter un coup d’œil sur  le programme  gouvernemental et franchement il n’est en aucun cas rassurant. Durant des années, le combat des associations féministes a permis d’énormes avancées. Je crains qu’avec Mme. Hakkaoui nous perdions une grande partie de ces acquis. Il n’existe pas de démocratie à la marocaine, il existe une seule démocratie universelle et des lois universelles qui sont censées assurer une égalité parfaite et effective entre hommes et femmes.
  
Militant mais aussi passionné de musique. N’envisages-tu pas de forger une carrière dans ce domaine?
Certes la musique est ma passion et mon rêve le plus cher aurait été de vivre de cet art.  Mais comme vous le savez probablement, au Maroc il est très difficile, voire impossible de vivre d’un art quel qu’il soit à moins de mettre de côté ses principes et obéir à la loi du business.

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