Apparemment, c’est une CAN à surprises. Le Soudan a poinçonné lundi le deuxième ticket du groupe B pour les quarts de finale de la CAN-2012 grâce à sa victoire sur le Burkina Faso. Mais le passage au prochain tour n’était possible qu’avec la défaite de l’Angola face à la Côte d’Ivoire. Les Crocodiles du Nil se sont donc imposés par deux buts à un grâce à un doublé d’Eltaib Mudather. Quant aux Burkinabés qui étaient déjà éliminés, ils ont marqué leur unique but dans les derniers souffles de la rencontre par Mamouni Dagano. Qualification donc pour le moins inattendue du Soudan, mais qui constitue en tout cas une agréable surprise. Bien qu’ils aient été considérés comme le petit poucet du groupe, les coéquipiers de Mudather ont démontré que la CAN-2012 vient mettre fin à tous les stéréotypes qui habillaient quelques équipes de costume de favoris et en d’autres d’outsiders. C’est le cas de l’Angola qui ne fera pas cette fois la passe de trois après avoir atteint les quarts de finale en 2008 et en 2010. A l’issue de cette journée, le Soudan (4 points) prend la deuxième place du groupe à la différence de buts devant l’Angola (0 contre -1). Il s’agit de la première fois depuis 1970 que le Soudan franchit le premier tour d’une CAN. La Côte d’Ivoire (9 points) est déjà qualifiée avant cette 3ème journée et première équipe dans ce tournoi à réaliser un carton plein de trois victoires. Grandissimes favoris de l’épreuve au même titre que le Ghana, les hommes de François Zahoui ont l’arithmétique de leur côté (3 victoires, 5 buts inscrits, aucun encaissé) et peuvent aborder la dernière ligne droite avec un moral gonflé à bloc.
Avec cette première place de la poule acquise sur des buts d’Eboué (33e) et de Bony (64e), c’est désormais un quart de finale largement dans leurs cordes qui les attend samedi contre le co-organisateur équato-guinéen, l’invité surprise du Top 8 mais qui ne devrait logiquement pas faire le poids face à Drogba et sa bande. Un luxe non négligeable pour une sélection soumise à une pression intense et un simple impératif: ramener au pays un trophée qui lui échappe depuis 20 ans.