Société

Un appel à une révision sociale

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Le contrôle technique et la situation des contrôleurs sont au cœur des préoccupations du Syndicat national des agents visiteurs au Maroc (SNAV). Sous l’égide de l’Union marocaine du travail (UMT), le syndicat a adressé un communiqué au ministère de l’équipement et du transport les appelant à donner plus d’intérêt et de considération au «capital humain». Ce n’est pourtant pas la première fois que le syndicat milite dans ce sens. Selon Zoubeir Moukrim, secrétaire général du SNAV, «le syndicat a, depuis sa création en 2007, tiré la sonnette d’alarme concernant d’abord la sécurité routière au Maroc et dénombré les failles au niveau de la sécurité des professionnels, le capital humain et la sécurité routière», raconte-t-il.
Autrement dit, ces revendications datent de l’époque de Karim Ghellab, l’actuel président de la Chambre des représentants et auparavant ministre de l’équipement et du transport. M. Moukrim a déclaré, à cet égard, qu’en réponse aux propositions du syndicat, Ghellab faisait la sourde oreille et se justifiait en rétorquant que pour revoir la situation sociale des contrôleurs il fallait s’adresser au ministère de l’emploi.
Le SNAV, lui, est choqué et trouve cette réponse dépourvue de toute logique. Comment se fait-il que les contrôleurs techniques dont la mission est étroitement liée au domaine du transport dépendent plus du ministère de l’emploi que celui du transport? Cela a ouvert grand les robinets de la désapprobation du syndicat. Le communiqué a déploré alors la dévalorisation de l’élément humain qu’on considère comme un «outil» au sein du centre de contrôle technique. Outre cette chosification, et selon les chiffres avancés dans le communiqué, 90% des contrôleurs techniques ne sont pas déclarés à la CNSS et même ceux qui y sont déclarés ne le sont pas à leurs vrais salaires. De plus, un nombre important des professionnels travaille sans contrat et parfois sans salaire, sachant qu’au sein d’un centre de visite technique, la compétence des contrôleurs est estimée financièrement, c’est-à-dire que les compétences sont valorisées en fonction des recettes journalières réalisées et non à l’application de la loi du Code de la route.
Pour le secrétaire général du SNAV, «si les conditions sociales de ces contrôleurs ne sont pas étudiées et revalorisées, la corruption ravagera le secteur». Et de rappeler que la sécurité routière passe par un bon et honnête contrôle technique automobile.
Actuellement, le syndicat est en expectative et attend la réponse et la rencontre de l’actuel ministre de l’équipement et du transport, Aziz Rabbah, pour trancher dans cette affaire.

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