Le ministère de l’intérieur a démenti les informations selon lesquelles récemment dans certaines villes, des groupes de jeunes qui se seraient arrogés le droit de lutter contre la débauche et les pratiques portant atteinte à la morale. «Il n’y a point de comités populaires ou groupes de jeunes», indique mardi un communiqué du ministère de l’intérieur. Selon le département de Mohand Laenser, il n’appartient à personne, sous n’importe quel prétexte, de s’arroger le droit d’exercer ces compétences qui concernent la sécurité et la quiétude de toute la société.
«La préservation de la sécurité est du ressort des institutions dûment habilitées par la loi», souligne le ministère dans son communiqué.
Notons que cette réaction du ministère intervient suite à des information «non vérifiées» relayées par certains organes de presse. Ces derniers ont publié que ces soi-disant groupes baptisés «comités populaires» auraient d’ores et déjà pris pour cible des locaux prétendument utilisés comme des lieux de débauche, semant par là même le doute sur l’efficacité des actions menées par les autorités locales et les services de sécurité et dépréciant leur rôle dans la préservation de la sécurité et de la quiétude des citoyens. Selon le communiqué du ministère de l’intérieur, «après enquête sur le terrain, les autorités compétentes ont conclu à l’inexistence desdits groupes ou comités, assurant qu’il ne s’agit que d’initiatives personnelles isolées qui ont été amplifiées et amputées de leur contexte réel».
«Le Maroc est un Etat de droit qui ne saurait tolérer un quelconque empiètement sur les attributions de ses institutions sécuritaires», relève le communiqué. Et d’ajouter: «les autorités compétentes feront face avec rigueur et fermeté à quiconque s’aviserait à s’approprier le rôle qui échoit aux services de sécurité en matière de préservation de la sécurité et de la quiétude des citoyens».
Par ailleurs, le département de Mohand Laenser a exhorté les médias publiant ce genre d’«allégations non recoupées» à s’assurer de leurs sources et de leur crédibilité avant de les publier. Ceci, «afin de ne pas contribuer à la propagation de rumeurs et d’allégations erronées de nature à porter atteinte au processus démocratique que le Maroc s’emploie, avec toutes ses composantes, de conforter conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution », conclut le communiqué.