Chroniques

Hors-jeu : L’heure des comptes

Les membres de la fédération de football sont aux abois. Ils ne savent plus à quel saint se vouer depuis que la coupe d’Afrique a mis à nu leur gestion désastreuse. La multiplication des communiqués et le marathon de concertations qu’ils comptent nouer avec plusieurs acteurs de notre football démontrent qu’ils démissionnent de leur responsabilité. Pas de leur fonction car ils s’y accrochent, avec la force de l’agonie, même s’ils savent que le bateau est en train de couler.
Les membres de la fédération sont tellement drogués par les fastes du dirigisme et d’une célébrité supposée qu’ils perdent tout sens de l’orientation. Ils planent tous dans l’irréel, d’autant plus qu’ils sont encensés par la présence d’un Général à la tête de la fédération. Et comme dans notre pays, il est toujours bon de côtoyer des personnalités de la trempe du Général Housni Benslimane, il est facile d’imaginer les privilèges que les dirigeants de la fédération espèrent en tirer.
Travailler aux côtés de cet homme donne l’impression, voire engendre la conviction chez les opportunistes qu’ils jouissent d’une certaine immunité et peuvent en profiter dans leurs vies professionnelle et sociale. C’est pour cela qu’ils deviennent des courtisans attitrés du Général tout en lui voilant la réalité quotidienne de notre football. Il faut convenir que le statut professionnel du président lui joue de mauvais tours dans une fédération minée par les ambitions personnelles et les luttes intestines entre ses membres. Tout le monde ou presque court derrière les privilèges, les voyages d’agrément et autres avantages en nature. N’est-ce pas le secrétaire général de la fédération, Karim Alem, qui nous a dit que tout le monde s’en est pris à lui parce qu’il a essayé de rationaliser les dépenses de la fédération. Les dirigeants de notre football, qu’ils soient de la fédération, du GNF ou des ligues ont appris à voyager, manger et d’être hébergés gratis. Autrement ils déballeront tout en public et jetteront leur venin sur celui qui les a privés de leurs privilèges. Et si on fait parler les chiffres en auditant la fédération. C’est sûr que chacun se taira et se terrera dans un coin en attendant que la tempête passe. Il faut justement que la tempête ne passe pas sans que chacun de nos dirigeants rende compte des dépenses qu’il a personnellement engagées aux frais du contribuable.
La déroute de l’équipe nationale n’est que la partie émergeante d’un iceberg à ramifications multiples.

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