Chroniques

Hors-jeu : Précarité

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La Fédération internationale de football (FIFA) vient d’octroyer, une subvention non remboursable de plus de 556 000 dollars au Bénin en faveur de son projet d’infrastructures sportives. Cette somme sera destinée à la construction de deux centres de formation, dont 400 000 dollars dans le cadre du projet « Goal » par lequel la FIFA aide à la promotion du football des Etats affiliés les plus démunis. Dieu merci, notre pays n’est pas si démuni que ça. Mais l’état de notre football, de nos stades et l’environnement moral dans lequel évoluent les pratiquants n’annonce rien de bon. C’est l’incertitude totale. Pour preuve, les efforts fournis par les joueurs les plus performants sont beaucoup plus orientés vers l’attention d’un recruteur pour des clubs étrangers que vers un objectif de nature locale. Ils n’ont plus confiance dans l’avenir du football national. Même les pays du Golfe et ceux de l’Est de l’Europe, autrefois boudés comparés à l’Ouest, sont devenus des destinations privilégiées pour nos footballeurs. Aux termes de la saison 2001-2002, il était prévu que la Marocaine des jeux allait s’engager dans un processus de subvention du football national. L’initiative se présentait sous forme de Prix, consacrés aux meilleurs. Le Prix du Fair-play, celui de la meilleure défense, la meilleure attaque, le meilleur butteur et le meilleur passeur. Les Prix auraient été remis par cycle de cinq journées de championnat. C’est-à-dire, chaque mois écoulé allait connaître une cérémonie de remise des récompenses. Les gagnants devraient recevoir leurs trophées lors des cérémonies organisées dans les différents stades abritant les matchs comptant pour le GNF I. Un point de presse était prévu pour le mois d’octobre 2001. Depuis, plus rien. Les Jeux ont prospéré, mais pas le football. L’opinion publique ne comprend toujours pas pourquoi ces subventions «privées» n’aboutissent jamais. Il ne faut pas oublier que nous sommes en train de parler uniquement des équipes du GNF I, l’élite, la crème des crèmes dont la plupart des composantes sont sur le point de tendre la main pour quémander de l’aide financière. Ceux du GNF II restent accrochés à un fil d’espoir et continuent d’évoluer dans le dérisoire. Les meilleurs d’entre eux avec un peu de chance accèdent en GNF I après de fructueux efforts. Souvent le temps d’une saison avant de retourner en GNF II pour un long séjour. Ce qui s’interprète selon le langage local comme verser de l’eau dans le sable. Quant à la division des amateurs, elle ne survit que grâce à la baraka d’Allah. C’est l’agonie générale. Il y a près de deux mois, le célèbre club français de l’AS Saint-Etienne (L2 de football) qui connaît des difficultés allait recevoir une subvention exceptionnelle de 500 000 euros du conseil municipal. Une somme qui serait ajoutée à la subvention de fonctionnement de plus de 600 000 euros déjà versée pour la saison 2002-2003. La municipalité voulait faire un effort pour accompagner le renouveau du club dont les recettes continuent à diminuer. Allez répéter ça à nos élus !!

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