Le Maroc a décidé enfin, sous l’impulsion du Souverain, de s’attaquer sérieusement à ce méga- chantier qui nous hante depuis des décennies qu’est la justice. La démarche de l’entité ad hoc, instance ou commission, quelle qu’en soit l’appellation, a fait ses preuves. Le délicat dossier de la Moudawana, la régionalisation, la nouvelle Constitution sont autant de chantiers très compliqués qui ont été réussis, en grande partie, grâce à cette démarche organisée et surtout efficace. Maintenant, il y a quelques basiques qu’il ne faudra pas perdre de vue. D’abord, sur le plan des rôles, l’instance est un cadre de réflexion et de concertation et son travail s’arrêtera là où devra commencer celui du gouvernement et du Parlement qui devront, eux, donner corps à la réforme à travers la Législation. Ensuite, pour une vraie concertation et une réforme pertinente, il ne faudra pas oublier l’acteur central : le justiciable qu’il soit simple citoyen, association, entreprise ou autre. L’instance doit faire en sorte que son avis et ses attentes soient pris en compte parce que toute cette réforme, au final, est faite pour le justiciable.









