Les agences de notation pointées du doigt

Plusieurs agences de notation telles que « Moody’s Investors service inc. », « standards & Poor’s Corp. » et « Fitch ratings », avaient perçu les signes de la détérioration financière d’Enron depuis le mois de mai. Elles n’ont commencé à avertir les actionnaires que cinq mois, plus tard, constate « le Wall Street journal ». Les enquêteurs américains soupçonnent en effet les institutions financières d’avoir exercé des pressions sur les agences de notation pour qu’elles ne revoient pas la notation d’Enron à la baisse, pendant qu’une opération de fusion était en cours de négociation.
D’après les spécialistes, le prix du titre Enron était passé le 7 mai sous la barre des 60 dollars contre 90 dollars un mois auparavant. Pourtant, les agences n’ont baissé leur notation que quelques jours avant le dépôt officiel de bilan du groupe. Par ailleurs, l’ancien patron d’Enron, Kenneth Lay, qui a été convoqué par une commission sénatoriale après son refus de témoigner volontairement, devrait comparaître, mardi, pour fournir des précisions sur la chute de son ex-groupe, mais ses avocats disent qu’il entend exercer le droit au silence que lui confère le 5-ème amendement de la constitution. Plusieurs autres hauts dirigeants d’Enron, tels que Andrew Fastow, l’ex-directeur financier du groupe, Richard Causey, Directeur chargé de la comptabilité, et richard Buy, directeur chargé du capital-risque, ont tous refusé de témoigner devant le congrès, craignant que leurs propos pourraient être utilisés ultérieurement contre eux lors des procès.
La Maison Blanche, le Congrès, le FBI, les départements de la justice, du commerce, du travail ainsi que les autorités boursières, ont tous mis en place des commissions d’enquête pour jeter la lumière sur les circonstances de la faillite du conglomérat énergétique Enron, qui a déposé le bilan après avoir accumulé une dette de 15 milliards de dollars.