Economie

«Orlistat», l’ennemi de l’obésité

Ennemis redoutables et complices opérant de concert, surpoids et obésité en font voir de toutes les couleurs à leurs victimes. Leur abordage se fait en douceur, sans qu’on y prête une réelle attention. Tandis que l’opération en sens inverse est, incontestablement, l’une des plus ardues auxquelles a été confrontée l’espèce humaine. Pourtant, une molécule, découverte à la fin du siècle dernier, semble d’une efficacité notoire. L’efficacité dans ce contexte est exprimée non seulement en termes de résultats uniquement mais, toujours faut-il que le travail s’accomplisse sans faire de dégâts, sur le court comme sur le long terme. Baptisée « Orlistat », cette molécule semble répondre à cette exigence non des moindres. Administrée via « Xenical » sous forme de gélules, Orlistat présente un mode d’action tout aussi révolutionnaire. En effet, à la différence des produits ayant vu le jour et dont le parcours a été ponctué de regrettables « incidents », plus ou moins majeurs, Xenical a le mérite de ne pas agir sur le système nerveux.
Le produit opérant différemment, la fameuse molécule a un mode d’action local. En effet, celle-ci agit au niveau du système digestif en paralysant l’action de la lipase, une enzyme farouchement hostile aux personnes obèses. En effet, la lipase a pour rôle de « dégrader les lipides en acides gras de taille plus réduite qui peuvent être absorbés dans la circulation sanguine. » Salutaire, cette inhibition de la lipase prévient, directement dans l’intestin, l’absorption d’environ 30% des graisses ingérées.
Par ailleurs, tout un protocole est à observer en parallèle au traitement, comme il est de coutume pour toute entreprise de ce genre. Ainsi, au produit pharmaceutique viendra se greffer un programme englobant activité physique et alimentation «modérée».
À part son efficacité saine, le traitement garantit également la conservation du nouveau poids, délesté des quelques kilos superflus. Chose qui n’est généralement pas le cas avec d’autres formes de traitements. Mais, est-on tenté de penser, pourquoi se casser la tête si l’on présente un surpoids tout en étant bien dans sa peau ? La réponse est toute simple : le surpoids ou l’obésité ne se limitent pas à un problème de silhouette, ils vont bien au-delà. « L’obésité des jeunes a atteint un tel niveau qu’elle peut être considérée comme une épidémie moderne ». Révélatrice à plus d’un titre, cette déclaration, faite par les chercheurs de la « Duke University » de Caroline du Nord (USA), émane d’une étude dont les résultats ont tout récemment été dévoilés. L’étude insiste sur le caractère « renégat » de la surcharge pondérale. « L’obésité pourrait anéantir tous les progrès accomplis en matière de santé et de sécurité des jeunes ces 30 dernières années », peut-on ainsi lire. À noter qu’au Maroc, des statistiques révèlent que 26% des jeunes de moins de 15 ans présentent un surpoids.
Il faut également souligner que l’obésité et le tabagisme se disputent le statut de première cause de mortalité évitable dans le monde. Aux Etats-Unis, le tabagisme fait 435 000 victimes, alors que l’obésité en comptabilise quelque 400 000.

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