Si 90.000 logements sont construits chaque année, 125.000 ménages sont encore demandeurs, a indiqué le directeur général de l’Agence nationale de lutte contre l’habitat insalubre (ANHI), Abdelaziz Filali. Ce dernier, qui s’exprimait dans le cadre de l’émission « Magazine de la Terre », diffusée jeudi sur la Radio Médi I, a précisé que parmi ces ménages, environ 40.000 optent pour les bidonvilles et l’habitat non réglementaire.
Il a ajouté que la ville de Casablanca, « où se focalise le gros du problème », concentre à elle seule 50% des bidonvilles du Maroc. « Nous avons 445 bidonvilles à Casablanca et chaque bidonville suppose une intervention spécifique », a-t-il souligné.
Parlant de la recherche de solutions pour le phénomène, le responsable de l’ANHI a expliqué que dans certains bidonvilles on peut procéder à une restructuration sur place, alors que dans d’autres, il faut ou installer des équipements à même de répondre aux normes de salubrité, comme c’est le cas dans les bidonvilles périphériques, ou procéder à un relogement complet des occupants. M. Filali a estimé que le problème des bidonvilles ne peut être résorbé dans l’immédiat, bien que toutes les parties concernées soient mobilisées pour essayer de décongestionner la très forte demande en matière de logements, en particulier à Casablanca. Médi I a relevé, par la même occasion, que l’habitat insalubre reste le cadre de vie pour plus de 4 millions de Marocains et que 40.000 constructions sauvages naissent chaque année.