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Une drôle d’équation

La droite, longtemps aux commandes, avait été, dès les premiers jours de l’alternance alourdie de pronostics d’échec dans ses nouvelles fonctions d’opposition. Un exercice, que ses nombreux leaders disent ne pas avoir les moyens de réaliser dans les meilleures conditions d’efficacité.
Une tache qui, quoi qu’il en soit, est le résultat d’une évolution dont la droite ne semble pas avoir su négocier l’ultime phase. Celle qui aurait permis d’apporter un contrepoids valable à la gauche aujourd’hui aux commandes des affaires de l’Etat. Où réside le handicap? Il faut dire que le long, très long, exercice du pouvoir de la droite n’a pas été sans conséquences sur sa santé politique.
Par la force des choses, et à la faveur d’un bilan rarement satisfaisant, elle a fini par se mettre au ban de toutes les composantes de la société qui auraient pu la soutenir. Déjà quand elle était aux commandes, encore plus lorsqu’elle s’est retrouvée dans l’opposition. En lieu et place de quoi, le fossé déjà grand entre droite au pouvoir et organisations de la société civile, traditionnellement penchées vers la contestation, s’est paradoxalement agrandi quand la droite s’est par la force du jeu politique retrouvée dans la tribune du contestateur. Comme pour se forcer à entrer dans l’habit de l’opposant, qu’il fallait d’abord prendre la précaution d’ajuster à ses mesures, la droite s’est lancée dès les premiers jours d’exercice de pouvoir par le gouvernement de l’alternance dans une valse de critiques systématiques de tout ce qui se faisait.
Les résultats ont « tardé à venir » dès les premières semaines du gouvernement Youssoufi. Les promesses « n’ont pas été tenues » dès les premières sorties des membres du gouvernement de l’alternance. La parade était dans ce cas si facile, et surtout si logique, qu’il aurait été dommage pour la gauche au pouvoir de la rater. Elle s’en est bien gardée.
Le « retard des résultats » a été présenté comme la conséquence logique de l’héritage laissé par la gestion de la droite. Chiffres à l’appui. Du coup, la droite opposante se retrouvait davantage encore marginalisée. Coupée du soutien naturel des masses, qui aurait pu être, du être, son socle naturel dans sa nouvelle situation.

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