Chaque année, c’est le même scénario qui est de mise. On aborde la sécheresse comme étant une question conjoncturelle et passagère, alors qu’en fait, il s’agit d’une donnée presque systématique. Le pays se situe dans une zone semi-aride. Ce qui suppose toute une stratégie visant l’optimisation de l’eau et qui dépasse les simples mesures d’urgence. Comment alors gérer une telle situation qui perdure depuis des années ? Des efforts de sensibilisation ont été engagés depuis l’arrivée de Habib Malki à la tête du ministère de l’Agriculture.
Tout un programme a été mis en place pour lutter contre les effets de la sécheresse. Celui-ci se décline en plusieurs parties à savoir la compensation des pertes des agriculteurs, la préservation du cheptel et le désenclavement du monde rural. Si ces mesures ont permis de rattraper la situation, leur effets est limité dans le temps.
Aujourd’hui, c’est une nouvelle approche qui doit être initiée quand on aborde la question de la sécheresse. «Il faut traiter la sécheresse en profondeur et l’intégrer comme une donnée structurelle dans l’approche économique», soutient un spécialiste de l’agriculture.
Pour ce faire, il faut aborder la problématique de l’eau dans sa globalité. Cela commence par la collecte de cette source devenue rare, sa préservation, son optimisation et la rationalisation de son exploitation. Un chantier immense qui implique l’ensemble des acteurs.