«Je prendrai ma revanche sur le 200m»

ALM24 août 2004

ALM : Déçue après cette élimination aux demi-finales du 100m ?
Christine Aaron :Oui. Et c’est le moins que l’on puisse dire. J’ai bien commencé les qualifications avec une première victoire facile sur la première série qualificative. Ce soir en demi-finale (NDLR : samedi soir), j’ai voulu trop bien faire et je n’ai finalement réussi qu’une petite sixième place. Je me suis effondrée vers la fin des 100m, ce qui est dommage. Quand j’ai vu que j’étais distancée par d’autres athlètes, j’ai tout donné de moi-même. Mais ce n’était pas suffisant. En poussant trop, j’ai tout gâché.
Le niveau des autres athlètes de la course n’était-il pas un peu trop élevé ?
Au contraire, c’est une course qui était largement à ma portée. Ce devait être une formalité avant la finale. Une formalité que je n’ai pas pu liquider. J’ai fait une excellente saison estivale et je me suis très préparée pour ces Jeux Olympiques. Une compétition qui, malheureusement, commence pour moi par une déception.
Vous êtes également engagée sur le 200m. Peut-on parler d’une revanche que vous avez à prendre, après votre sortie des demi-finales du 100m ?
Je suis également engagée sur le 200m, mais ce n’est pas la même chose. Le 100m est très spécial pour moi, puisque c’est ma distance de prédilection comme on dit. Je m’y sens le plus à l’aise. Mais je n’ai plus le choix, il faudrait que je me concentre sur le 200m. C’est mon ultime chance pour réaliser un rêve que j’ai longtemps caressé, celui de monter sur la plus haute marche du podium olympique.
Des échecs successifs lors des championnats du monde et des Jeux Olympiques, est-ce une sorte de malédiction ?
C’en est une, en effet. Ces deux prestigieuses compétitions ne me réussissent pas. J’ai beau courir dans les nombreux meetings et y obtenir de très bons résultats, je ne suis jamais arrivée à percer dans les épreuves du championnat du monde ou des Jeux Olympiques. Et c’est très décevant et très démoralisant à la fois. Parce que glaner une médaille dans ces deux prestigieuses compétitions est tout ce qu’un athlète cherche au long de sa carrière. Tous ses sacrifices et ses souffrances n’ont qu’un seul motif : celui de briller dans l’une de ses deux manifestations sportives. J’espère que le 200m d’Athènes me sourira.