Pour le journal « Le Figaro », le seigneur des pistes est entré samedi non dans l’histoire, « il y avait déjà sa place depuis son quatrième titre mondial » mais dans la légende pour y rejoindre le Finlandais Paavo Nurmi, seul coureur avant lui à avoir réussi l’exploit de doubler 1.500 m et 5.000 m. Dans un article sous le titre « El Guerrouj en maître absolu », le quotidien rappelle que Hicham « a désormais gagné tout ce qu’il voulait, il est le maître absolu et égale les plus grands athlètes de tous les temps ». « Titan, empereur dénué d’arrogance, homme affable dans la vie, invincible guerrier sur les pistes, le géant du demi-fond a réalisé à Athènes un rêve d’enfance », précise-t-il.
Le journal « La Croix » relève, quant à lui, que Hicham El Guerrouj « est venu, pour la première fois, aux jeux sans pression, comme en meeting, et le manque des médailles perdues à Atlanta et à Sydney l’a poussé à se surpasser ». « C’était le prince sans couronne, le roi maudit, l’homme qui trébuche au mauvais moment, celui qui perd quand il ne faut pas. Maintenant, le seigneur des pistes, qui courait après une victoire olympique depuis huit ans, est reparti d’Athènes comblé avec deux médailles d’or », ajoute-t-il.
« France Soir » estime, pour sa part, que le Marocain qui « n’était jusqu’à présent qu’un prince, est devenu roi » pour joindre dans les annales le Finlandais Paavo Numri.
De son côté, le quotidien « Libération » fait remarquer qu’El Guerrouj est sorti « héros » de la finale du 5.000 m avec l’éthiopien Kenenisa Bekele. Au terme « d’un sprint époustouflant, c’est finalement le Marocain qui s’impose, réalisant un doublé inédit ».