Economie

L’affaire Lakhouaja entre les mains de la justice

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Président du groupe Dallah Al Baraka Holding Co., Saleh Abdallah Kamel est décidé plus que jamais à mettre fin à l’imbroglio juridico- financier de l’hôtel Palais des Roses International créé par son ex-associé marocain, Azeddine Lakhouaja. Dans une lettre (datée du 19 avril) adressée au président du tribunal de commerce d’Agadir, M. Saleh Abdallah demande à ce dernier d’accéder à sa requête d’augmentation (par voie de justice) du capital de la société propriétaire de l’hôtel à hauteur de 7 millions de dollars. Objectif : mettre à contribution cette somme pour régler les dettes accumulées envers les fournisseurs et les banques à cause des défaillances en série de M. Lakhouaja.
Le patron du groupe saoudien demande au juge le report de la procédure de redressement judiciaire mise en oeuvre par M. Lakhouaja qui n’est, en fait, qu’une énième manoeuvre de l’intéressé pour gagner du temps et continuer à empocher les recettes de l’hôtel, dont le personnel n’a pas, au demeurant, touché son salaire depuis des mois. C’est hier mercredi 28 avril que le tribunal de commerce devrait statuer sur cette affaire dont la solution est désormais claire. Par ailleurs, la même juridiction devrait se prononcer aujourd’hui sur la demande par les fournisseurs d’arrêt de la mise en délibéré du jugement sur la procédure de liquidation judiciaire de l’hôtel qu’ils avaient introduite il y a plus d’un mois.
Porte-parole des fournisseurs, Othmane Alami explique : “ Nous avons renoncé à l’action de liquidation judiciaire parce que l’augmentation du capital demandée par Cheikh Saleh nous semble être la meilleure voie pour sortir définitivement de ce litige. Nous avons confiance dans la justice de notre pays.» En effet, toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour arrêter les dégâts provoqués par les agissements de M. Lakhouaja.
Dans une autre lettre ( datée du 14 avril) adressée cette fois-ci au ministre de la Justice, M. Abdallah Kamel lui demande d’ouvrir une enquête sur les agissements d’Azeddine Lakhouaja. Celui-ci est accusé dans trois dossiers : primo, détournement de deniers publics à travers les crédits importants qu’il a contractés auprès des banques, et ce sans l’accord préalable de ses associés et sans mandat des membres du Conseil d’administration de la société. En effet, selon M. Saleh Abdallah, l’hôtel de la discorde ne devait pas coûter plus de 20 millions de dollars alors que sa construction a nécessité le double de cette somme.
Secundo, le recours de M. Lakhouaja lors de la construction de l’établissement aux marchés gré à gré, sans passer par les appels d’offres comme le prévoit la loi. Dernière accusation, l’occupation illégale de l’hôtel qu’il gère pour son propre compte (alors que M. Saleh Abdallah y est actionnaire à hauteur de 52%) à travers sa société Elios International. Ce qui représente évidemment un conflit d’intérêt flagrant.

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