Economie

L’habit berbère s’invite au FNAP

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C’est sous le thème suggestif «Le costume berbère entre tradition et modernité» que le jeune promoteur, L’Houssine Lamnaour, de la Kasbah Tizzarouine de Boumalne Dadès, a organisé le premier Festival du costume amazigh dans la palmeraie de Marrakech, le 3 juillet 2004, en parallèle avec la 39ème édition du Festival des arts populaires qui s’est déplacé cette année dans l’enceinte de la Ménara.
Cette manifestation de grande envergure a rassemblé un grand nombre de spectateurs venus des quatres coins du Royaume ainsi que des touristes de différentes nationalités. La presse écrite et audiovisuelle, nationale et internationale, était aussi présente.
Toutes choses étant égales par ailleurs, si Ibn Khaldoun a eu la sagesse de proposer une classification linguistique des populations berbères, ce qui a éternellement suscité de savantes controverses, L’ Houssine Lamnaour a, quant à lui, le génie de les classer selon la variété de leurs costumes traditionnels. Ce festival est venu à point nommé pour dévoiler la beauté de la culture marocaine et en faire une comparaison entre les temps présents et les temps passés. Pourquoi un festival des costumes des peuples amazighs ?
L’idée était d’organiser cette manifestation au Palais des Congrès de Ouarzazate pour promouvoir cette région, riche de ses potentialités touristiques, et de son statut d’Hollywood aux portes du désert. Mais ayant constaté que les conditions ne sont pas réunies sur place, il a alors contourné l’idée, sans l’abandonner pour aller la concrétiser en plein palmeraie dans la ville ocre. C’est là, en bivouac, qu’un public, composé d’artistes, d’amateurs de diverses nationalités, était au rendez-vous pour contempler et voir défiler des mannequins avec des costumes berbères de différentes régions du Royaume.
C’est un grand défi, certes, mais porteur de mille sens…. car s’il semble plus aisé d’organiser des événements, l’exercice s’avère périlleux lorsqu’il s’agit d’insuffler la vie à une culture, tout en combinant l’authenticité du passé aux espérances du futur. C’est donc un grand hommage qui a été rendu à cette culture au travers de son habit traditionnel tout le long de cette soirée où les invités étaient, non seulement les hôtes de Tizzarouine, mais également les hôtes du monde amazigh. Et à cet effet, aucun détail n’a été épargné pour faire découvrir les grandeurs d’un mythe. Le spectacle était rehaussé par la présence des troupes folkloriques du Sud et des stars de grande renommée.
Ce festival doit trouver sa place dans le calendrier des manifestations nationales et de manière très pointue, afin de faire découvrir à nos enfants le passé culturel de leur pays et de les inciter à en conserver les traces ; car c’est le meilleur moyen de transition vers le futur.

• Salah Chakor,
Ecrivain et consultant en tourisme

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