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Asilah : Les charmes d’une ville balnéaire

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Il est 10 heures à Asilah, un vent chaud et doux souffle sur la ville. Le ciel est bleu et le climat est propice pour une promenade dans la cité dite des arts. Les maisons blanches qui se trouvent tout au long des ruelles étroites peuvent rappeler une île grecque. Les fenêtres en fer forgés évoquent de leur part qu’Assilah fut pendant longtemps un territoire espagnol. Colonie romaine, puis ville arabe, elle résiste aux Normands mais tombe aux mains des Espagnols en l’an 972.
Les Portugais, pour ouvrir leur fameuse route de l’or à travers l’Afrique, vont affréter 477 navires équipés de 30.000 hommes pour s’en emparer en 1471. D’ailleurs, les remparts portugais construits au XVème siècle sont toujours là pour rappeler la présence portugaise dans l’histoire d’Asilah.
Dés l’entrée de la ville, un vent de mer s’empare des estivants en promenade. La couleur bleue est prédominante à Asilah, le bleu couleur de la mer mais aussi le bleu des murs. Ce bleu s’appelle aussi le “nila”, c’est un pigment avec lequel les habitants de la ville peignent la partie inférieure de leurs murs. La ressemblance avec la Casbah des Oudayas à Rabat est frappant. En effet, le décor intérieur de la ville rappelle terriblement les Oudayas. Le même bleu, les mêmes ruelles étroites et en labyrinthe. En effet, si l’on visite pour la première fois Asilah, on risque de se perdre, les ruelles sont étroites et se ressemblent presque toutes. La promenade dans la Casbah qui se situe en face du rond-point principal, peut faire oublier tous ces maux. Une heure peut suffire pour entreprendre tout le tour de la cité.
A l’entrée de cette Casbah, se trouve à la droite le centre Hassan II des rencontres internationales. Celui-ci abrite plusieurs conférences et spectacles durant l’année mais surtout pendant les festivités du Moussem d’Asilah qui se déroule tous les mois d’août. Un peu plus loin les pas sont guidés vers une ruelle encerclée qui conduit aux remparts portugais. Ces deniers laissent entrevoir la couleur bleue azur de l’océan. Cet endroit est squatté chaque soir par des jeunes en quête de romantisme. A quelques pas de là, toujours dans la même direction, des ruelles silencieuses mènent à la porte de la mer: « Bab El Bhar » Ici, un bastion près d’une tour permet de découvrir l’océan et le mouillage des bateaux de pêche. Juste à côté du bastion se trouve un émouvant cimetière autour d’un marabout. Dès que l’heure du coucher du soleil approche, les habitants de la ville affluent en grand nombre vers cet endroit unique et émouvant. C’est là que tous les habitants et surtout les jeunes se retrouvent pour observer le coucher du soleil. L’ambiance est charmante et mystique. Les jeunes peuvent s’asseoir sur les dalles en pierre qui sont bâtis en hauteur. C’est un espace très prisé par les habitants de la ville et aussi par les touristes étrangers. C’est aussi un lieu inévitable de la promenade. Nul ne peut venir à Asilah sans y passer.
Au retour, sur une petite place à laquelle on accède par un passage voûté au centre des remparts, se trouve le Palais Raissouni. Ce palais aux fenêtres de couleurs vertes est une sorte de résidence pour artistes. Chaque année, il abrite des ateliers de gravure et de peinture pendant le moussem d’Asilah.
En somme, Asilah est petite, mais possède plusieurs atouts qu’il faudrait entretenir pour faire d’elle une ville touristique par excellence.

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