Une dizaine de personnes étaient assises autour d’une table après avoir été invitées la veille par un appel du GSM du coach. De quoi s’agit-il ? L’urgence, dirait un membre de la FNT a fait que nous nous retrouvons pour créer ce jour la Fédération des restaurateurs. Et aussi, distribuer préalablement les statuts confectionnés par la FNT (qui n’a pas la qualité de s’immiscer dans les affaires des honorables restaurateurs du Royaume). Ces statuts ne sont ni descendus vers les régions, à savoir les associations régionales des restaurateurs pour que tous les membres de chaque région puissent donner leurs avis) ni approuvés par la majorité numérique des restaurants existant sur le territoire national. Tout juriste qui se respecte les rejetterait pour nullité pleine et entière, ce qui implique la nullité de ce bureau.
Par ailleurs, étaient assis certains présidents d’associations régionales avec un membre récemment converti à la restauration qui vise purement et simplement la présidence de la Fédération des restaurateurs. Tout le monde sait que c’est le copain du coach mais que voulez-vous, les copains d’abord !
Dans l’article 14 de ces statuts, il est interdit formellement à tout président d’une association régionale de briguer le poste de président de la FNR. Il ne restait que le candidat unique récemment venu agrandir le cercle des restaurateurs. Ex cadre hôtelier, il était dernièrement membre et chargé de mission au sein de la FNIH et la FNT.
Là où le bât blesse, c’est lorsqu’il accepte de briguer le poste de président de la Fédération des restaurateurs! Poste qui n’est pas toléré par les doyens de l’Association mondiale de la gastronomie qu’à celui qui a fait ses preuves dans la profession de restaurateurs pendant des années et non des jours ou des mois ! La déontologie de la profession des restaurateur a ses critères sur le plan international. Parmi ces derniers c’est d’avoir la décence lorsqu’on pénètre cette noble profession de se soumettre à ses civilités et au respect de ses principes.
Ce sont les véritables restaurateurs qui possèdent à leur compte en tant que patrons une entreprise de restauration depuis des années qui ont le privilège d’être considérés restaurateurs matures et aptes à prendre part à une élection démocratique, en vue de briguer le poste de président d’une association ou d’une fédération. En Europe ou en Amérique, une personne qui vient de pénétrer un secteur ne pourrait s’ériger en président d’une fédération nationale du jour au lendemain, même avec des élections démocratiques justes et transparentes connues de tous… !
Lecture des statuts, ce groupuscule d’honorables personnes assis autour de la table expéditive était exclu d’office par l’article 14. Il ne restait plus qu’une seule honorable personne qui a levé la main en signe de candidate à la présidence pour ensuite sortir d’une poche une liste pré- établie de la composition du bureau et de l’autre le télégramme officiel; (d’après les dires de personnes présentes).. Comment accepter une telle opération au 21ème siècle ! C’est tout à fait contraire à toute règle équitable dans le tissu associatif.
Dans toute profession qui se respecte, c’est ses membres qui agissent du bas vers le haut. En termes plus clair, ce sont les patrons restaurateurs propriétaires de restaurants qui ont le droit de constituer leur association régionale et leur fédération nationale.
C’est eux qui ont le même droit de solliciter l’affiliation de leur fédération à la Fédération du Tourisme ou autre et non l’inverse qui constitue un précédent regrettable dans les anales des associations professionnelles et une violation des us et coutumes du droit des confréries.
Il est clair qu’implicitement après le constat de ces irrégularités flagrantes, la Fédération des restaurateurs est conçue d’une manière illégale et devient elle-même non reconnue vis-à-vis de la loi, ce qui lui confère le caractère d’association nulle tout simplement.
Son existence par les forceps n’est que virtuelle et doit arrêter toute activité jusqu’à sa mise à jour réglementaire par la conformité en premier lieu des associations régionales, ensuite par une convocation valablement légale par voie de presse, assez de temps à l’avance pour permettre aux confrères de s’y préparer au voyage à Casablanca. Même ce lieu est une aberration, car le plus grand nombre de restaurants existe à Marrakech, la capitale nationale du tourisme et le centre géographique du Royaume de Tanger à Lagouira. Ce qui confère le droit au siège de la Fédération des restaurateurs d’exister à Marrakech qui est le véritable centre du Maroc.
Le président de la CGEM devrait agir sans plus tarder pour stopper l’hémorragie et interdire toute réunion de ce bureau de la FNR contesté jusqu’à nouvel ordre et annoncer de nouvelles élections démocratiques, légales et transparentes.
D’autant plus que nous ne sommes pas au siècle zéro ni à l’âge de la préhistoire pour accepter ‘’les faits accomplis » de la sorte. Nous sommes dans une ère nouvelle, empreinte de transparence, de démocratie, de justice des droits de l’homme, de la femme et de l’entreprise. Pourquoi vouloir violer les droits des entrepreneurs-restaurateurs du Royaume du Maroc par de tels agissements ?
• Jamal FILALI
Professionnel, Opérateur économique en tourisme.














