Economie

Lettre du tourisme : Y aura-t-il des retombées Touristiques ?

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Il est de plus en plus question, de part et d’autre des frontières maroco-algériennes, de  libérer le passage devant les citoyens des deux pays. Si cette nouvelle correspond à une réelle volonté de nos voisins algériens de revenir à la raison et de mettre un terme à leurs inutiles et improductives provocations hégémoniques, il y aura un espoir de réactiver nos rapports avec eux, au moins à ce niveau.
Toutes les grandes puissances touristiques du monde, tant américaines qu’européennes, développent leurs activités de façon optimale, grâce au tourisme interne et au tourisme régional. Ce dernier à lui seul représente 80% du total des chiffres d’affaires. C’est dire combien il est théoriquement intéressant pour le Maroc de se projeter dans une politique similaire. Certes l’Algérie n’est comparable à aucun pays occidental développé, mais elle est notre voisin immédiat, un voisin avec lequel des liens de famille et d’affaires peuvent exister et se développer. Et puis, elle est susceptible, à terme, de faire profiter ses ressortissants, d’une façon ou d’une autre, des retombées économiques de la manne pétrolière dont peu d’Algériens, en tirent aujourd’hui profit.
Enfin il n’est dans l’intérêt de personne, quels que soient la qualité et le genre de regard qu’on accorde aux relations maroco-algériennes, de maintenir baissées les barrières des frontières orientales. Pour dire vrai, l’évaluation exacte des retombées du tourisme algérien n’a pas été faite, même si nos voisins ont déversé sur le Royaume, depuis l’année 1988 à l’année 1994, des flots de clients de transit et de séjours familiaux allant de 500 mille personnes à 750 mille, en marquant une crête de plus de 2 millions de visiteurs en 1991. Bien sûr le tourisme algérien revêt un aspect plutôt symbolique, s’agissant de son impact sur le tourisme marocain moderne dont l’hôtellerie classée est l’épine dorsale. En effet, il n’a développé que peu de nuitées hôtelières.
Les Algériens ont utilisé massivement la route durant les années 88/94. Aujourd’hui ils empruntent l’avion et leur  nombre  est en progression constante avec plus de 25 mille passagers en 2004.
La question du tourisme algérien qu’il s’agit de développer,  renvoie à un dossier plus large, celui de tous nos voisins maghrébins qu’ils soient libyens, tunisiens ou mauritaniens. Certes ni les uns ni les autres ne peuvent actuellement représenter pour nous, l’intérêt que nous accordons à n’importe quel marché européen significatif mais la géographie et l’histoire ont leurs raisons et le Royaume n’a rien à perdre à être attentif à l’évolution économique du Maghreb et à encourager de façon pertinente les efforts entrepris pour le développement du tourisme régional.
D’un autre côté la classe algérienne aisée,et elle existe, ne manquera pas, maintenant que les visas sont supprimés, de s’intéresser au projet Fadesa de Saïdia, véritable Eldorado, dans le paysage plutôt austère des frontières maroco-algériennes.

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