Economie

Textiles: Bruxelles veut freiner la Chine

Le bond des importations en France de textiles fabriqués en Chine depuis la fin des quotas constitue une "situation très grave", qui pourrait coûter 7.000 emplois de plus au secteur en 2005, affirme le ministre délégué à l’Industrie Patrick Devedjian dans un entretien à paraître dans le Journal du dimanche (JDD). La décision d’ouvrir ces enquêtes sur certains produits chinois sera prise collectivement par la Commission européenne, en principe lundi, après la consultation des ministres européens des 25 Etats membres que M. Mandelson rencontrera dimanche soir à Luxembourg.
Elle ouvrirait une période de 60 jours, jusqu’au 24 juin, pendant laquelle des "consultations informelles" entre Bruxelles et Pékin tenteraient de dégager une solution. "Je ne pense pas que l’on puisse tordre le bras à la Chine pour agir, ni qu’elle doive se soumettre à une telle approche", a déclaré vendredi soir M. Mandelson à quelques journalistes. "Mais des consultations, une coopération, la modération, des mesures volontaires, sont d’une nature entièrement différente et relèvent des autorités chinoises", a-t-il affirmé. Pékin a déjà mis en place un dispositif pour freiner l’ardeur de ses exportateurs, notamment des droits de douane à l’exportation. En cas d’échec de cette méthode douce, la Commission devrait lancer des consultations formelles pouvant conduire, après 3 mois, aux mesures de sauvegarde autorisées par l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Mis en garde par Pékin contre "toute mesure unilatérale", la Commission, comme les Etats membres, voudraient éviter d’en arriver là mais sont actuellement soumis à une très forte pression des industriels du secteur. Ceux-ci qualifient de "tsunami" la poussée des exportations chinoises depuis la fin, le 1er janvier dernier, des derniers quotas qui encadraient depuis des décennies les échanges dans ce secteur. La Commission devrait rendre publiques ce week-end les statistiques pour le 1er trimestre 2005. "Certains chiffres sont préoccupants", a confié Claude Veron-Reville, porte-parole de M. Mandelson, en ajoutant qu’il fallait "regarder catégorie par catégorie".

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