Economie

La Comanav dans les eaux sénégalaises

© D.R

La Comanav a présenté à la presse, vendredi 6 mai 2005, le navire passager le «Willis». C’était en présence d’une délégation sénégalaise conduite par le ministre du Transport, Mamadou Sek, avec, entre autres, le président du Conseil national du patronat sénégalais. D’une capacité de 500 passagers avec une grande salle des banquets,  ce navire assurera la liaison Dakar-Zigunichor, conformément à la convention signée entre les deux pays. Les travaux de mise en conformité du navire ont coûté 1,5 million de dirhams à la Comanav, investissement qui sera remboursé par le gouvernement sénégalais.
L’exploitation de la ligne se fera par le biais d’une  société mixte,   constituée à cet effet, la Somat, composée de Comanav ; majoritaire,  à 51%, et, à parts égales,  côté sénégalais ; du port autonome de Dakar et du Conseil national des chargeurs (COSEC). « Cette création a été actée et concrétisée lors de la dernière visite de SM le Roi Mohammed VI au Sénégal», rappelle Karim Ghellab. Bien que la convention lui donne en principe un champ d’action élargi, la Somat se limitera dans un premier temps sur l’axe Dakar-Ziguinchor.
L’équipage du navire sera composé de 47 personnes dont quatre officiers marocains. Le reste étant en majorité des Indonésiens. Le remplacement se fera progressivement, ajoute M. Ghellab.
Pour sa part, le ministre sénégalais du Transport s’est déclaré satisfait de l’état du navire. «Nous remercions la Comanav pour cet excellent travail. Les équipes techniques de la société marocaine ont donné une esthétique à ce navire qui, nous pensons, répondra aux attentes des Sénégalais ».
Pour  M. Sek, le choix de la Comanav ; fait par appel d’offres, est d’abord stratégique. « Après le naufrage du Joola, il nous fallait un partenaire stratégique, de référence. Aussi, nous avons veillé à ce que ce partenariat soit solide, en donnant suffisamment une autonomie à la Comanav dans la prise de décision». Par la suite, un second navire devra être bientôt affecté sur cette ligne. Suite à un appel d’offres, un groupe allemand avait remporté le marché pour la construction d’un navire passager appelé à servir sur l’axe Dakar-Ziguinchor. Auparavant, avant la visite du navire Willis, les deux ministres se sont rendus dans le tout nouveau service de scannage de l’ODEP. Fruit d’un investissement de 230 millions de dirhams, ces nouveaux équipements s’inscrivent dans le programme de mise en conformité des ports marocains par rapport aux normes IPS.
Le scanner de Casablanca permettra un contrôle sélectif des containers et des camions. En partie, cet investissement sera répercuté sur l’activité de commerce, sur les taxes de sûreté et les droits de port. Le montant, déjà arrêté, fait actuellement objet de discussions avec les opérateurs privés, plutôt favorables à une reconsidération de ces taxes. Le scanner contrôle entre 10 et 15% du flux au port de Casablanca. La convention de remise de ce matériel à l’ODEP a été signée en présence de Fathallah Oualalou.

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