Economie

Lettre du tourisme : Le tourisme, notre seule chance

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Par les temps qui courent, alors que des bureaux d’études crédibles, comme celui de Mckinsey, nous annoncent de véritables catastrophes économiques, devant nous accompagner durant une bonne décennie, nous, les opérateurs du secteur touristique, nous devons nous serrer les coudes du mieux que nous pouvons. Devant nous, l’industrie du textile qui s’effondre …
À qui la faute ? Aux Chinois, aux capitaines de cette industrie pour leur manque de sagacité, à l’Etat pour avoir laissé faire longtemps dans tous les domaines, tant au niveau du coût de la production (salaires, énergie, impôts), qu’à celui de la gestion administrative qui a souvent laissé à désirer ? Quelle importance aujourd’hui puisque le textile dégraisse et que le nombre de nos chômeurs va faire un sacré bond en avant. Le fameux taux du PIB (produit intérieur brut), qui rend compte de l’évolution du développement du pays, risque d’après les experts de tomber à 1,3%. Si par malheur le tourisme, vecteur de croissance majeur ne réagit pas, on peut estimer que le Maroc aura de sérieuses difficultés à garder son indépendance économique et son libre arbitre.
Il sera en permanence menacé par les grosses multinationales, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Personne ne lui fera de cadeaux et il faudrait s’attendre à de sérieuses turbulences sociales et politiques. Car à un moment ou à un autre, les gouvernements, la classe politique et les secteurs privés de production doivent faire face, d’une façon ou d’une autre, à leurs responsabilités.
C’est dire combien la vision 2010 et tout ce qu’elle contient de concepts de développement accélérés revêtent d’importance pour les Marocains, qui se rendent compte de plus en plus que nos bons rapports avec l’Europe et notre convention avec les USA ne pourront nous être d’aucun secours si à la base il n’y a pas de structures politico- économiques capables de défendre au moins nos parts de marchés.
Que font nos capitaines d’industrie ?
Au début du 21ème siècle ils ne savent encore rien fabriquer. Prenez les statistiques de l’Office des Changes à l’importation, vous serez ahuris. Le Maroc ne fabrique pas assez, il importe encore trop : pourquoi ne sommes-nous pas capables de confectionner des portables, des stylos, de l’électronique de qualité, des voitures, des boulons et des vis qui ne rouillent pas, des ordinateurs, des puces, des CD-Rom et la liste est longue ?
Quel est le rapport de tout cela avec le tourisme ? Il est évident que devant tout ce retard et compte tenu de la sollicitude des pouvoirs publics, le monde du tourisme dispose encore d’une chance historique.
Il lui suffit d’appeler à la mobilisation des énergies, de renoncer à ses habituelles stratégies d’intérêts individuels et de tenter d’inscrire toutes ses actions dans le cadre de l’intérêt général. L’Etat devrait renforcer les structures économiques et améliorer les méthodes de gouvernance, de façon à coordonner au quotidien les actions des uns et des autres pour transformer la vision 2010 en une véritable réalité sur le terrain, capable de mettre en échec les menaces qui nous guettent.

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