Addoha quitte Casablanca

Addoha boude Casablanca. Ce grand promoteur immobilier qui s’est spécialisé dans l’habitat économique dans la capitale économique du Royaume, en y construisant déjà près de 40.000 logements, a choisi d’étendre ses activités vers d’autres villes du Maroc. Marrakech, avec sa nouvelle ville Tamansourt, Agadir et sa zone d’urbanisation nouvelle (ZUN) Hay Mohammadi et Tanger et la dynamique urbanistique qu’elle connaît arrivent en tête de liste. Le détail des projets n’est pas encore connu puisque les responsables d’Addoha attendent la finalisation des contrats fonciers.
Les responsables d’Addoha préfèrent parler de redéploiement. « Nous y avons en quelque sorte été obligés puisqu’il devient très difficile de construire à Casablanca compte tenu des difficultés et des lourdeurs administratives relatives aux procédures d’obtention de l’autorisation de construire. Ce qui n’est pas le cas ailleurs », explique Abderrazak Waliallah, directeur général adjoint d’Addoha. Une situation qui n’arrange guère les promoteurs qui font de l’habitat social.
Tous ceux qui ont signé une convention avec le gouvernement dans le cadre de la politique d’éradication de tout foyer d’habitat insalubre se trouvent dans l’obligation de fournir au minimum 2500 logements sur une période de cinq années pour pouvoir bénéficier des exonérations et des subventions prévues.
Comme ils ne peuvent le faire dans la capitale économique du Royaume, ils se sont tournés vers d’autres villes qui, signalons-le, ont mis à la disposition des promoteurs des guichets uniques d’urbanisation. «Nous voulons également profiter des opportunités d’affaires que présentent ces villes en matière d’immobilier et d’habitat.
Vu l’expérience que le groupe a acquise au cours des dernières années, notre machine de production est très bien huilée. Les difficultés rencontrées au niveau de Casablanca nous ont poussés à redéployer nos effectifs et notre savoir-faire vers d’autres régions du Maroc», ajoute M. Waliallah.
Cette politique de régionalisation n’a pourtant pas dissuadé le groupe de terminer les projets qu’il a déjà entamés à Casablanca. Le plus grand est le complexe immobilier Al Moustakbal à Sidi Maârouf qui porte sur près de 9000 logements. La première tranche de ce projet, qui comporte près de 3000 logements, est en phase de finition et sa commercialisation a déjà commencé.
Toujours dans la catégorie du logement économique, le groupe Addoha a lancé un programme, également en phase de finalisation, à Aïn Sebaâ cette fois-ci.
Le groupe s’est également intéressé à l’immobilier moyen et haut de gamme. En témoigne son projet Annasr, situé sur le boulevard Mohammed VI à Casablanca. «Des logements qui sont pourtant de moyen standing mais dont le prix tourne aux alentours de 280.000 dirhams.
Une manière à nous de joindre l’utile à l’agréable et de faire profiter le maximum de Marocains », conclut Abderrazak Waliallah.