BMW Série 7 : une Hélice revigorée

Jamais une grosse BMW ne s’était aussi bien vendue que l’actuelle Série 7 ! En effet, plus de 160.000 exemplaires ont déjà été livrés à travers le monde depuis sa sortie en 2001. Mieux encore, aux Etats-Unis et en Asie, elle a même réussi à détrôner l’une de ses principales rivales, la Mercedes Classe S. N’en déplaise aux détracteurs du nouveau style de la marque à l’hélice, ces performances commerciales constituent bel et bien la preuve que le designer Chris Bangle ne faisait pas fausse route. Cependant, pour permettre à ce vaisseau amiral de continuer à voguer sur la voie du succès, un léger lifting ne pouvait être que bienvenu. C’est désormais chose faite et la «7» de subir quelques évolutions concernant autant sa partie structurelle et mécanique que certains panneaux de carrosserie.
Cette dernière voit ainsi ses atours légèrement retouchés à l’exception de la face avant, qui, elle subit le gros des changements. Les anciens projecteurs, que l’on pouvait assimiler à des yeux soulignés de poches et coiffés de paupières lourdes, ont été remplacés par des blocs inédits, toujours à double optiques bi-xénon, mais simplifiés et moins «dérangeants». A noter qu’en option, ces phares peuvent intégrer l’éclairage adaptatif, qui s’active dans les virages. Moins belliqueux et plus expressif, ce nouveau regard s’est aussi accompagné d’une calandre aux naseaux agrandis et d’un capot légèrement bombé. A l’arrière, le traitement est tout aussi réussi, bien que les modifications n’ont été que discrètes. On y découvre notamment, un nouveau bouclier arrière, une ligne de découpe du coffre alignée avec l’arrondi de l’aile et des blocs de feux à forme plus ramassée. Ce sont aussi des feux à bi-intensité d’éclairage en cas de freinage. C’est-à-dire qu’ils s’illuminent en fonction de l’intensité et de l’urgence de ce dernier. Campé sur des grandes roues de 17 pouces (ou plus), l’ensemble massif ne manque pas de prestance. C’est aussi le même constat dans l’habitacle, où de nouveaux matériaux font leur apparition mettant plus en valeur la richesse de l’équipement. Du nappage en cuir de la sellerie, aux placages en bois et en aluminium satiné, en passant par la climatisation automatique à régulation individuelle… le luxe a un parfum et beaucoup de goût à bord de ce paquebot roulant. Encore plus frappante, la liste des options surprend autant par sa longueur, que par son contenu en équipements de confort. Jugez-en : sièges avant et arrière chauffant, climatisés et massant, réfrigérateur dans le coffre (logé derrière l’accoudoir), ou encore un téléviseur à réception numérique et analogique pouvant capter des chaînes terrestres.
Des options que l’on retrouve notamment sur les plus puissantes des versions longues et qui font le bonheur des passagers et en particulier ceux des places arrière. En revanche du côté conducteur, les changements au niveau de la planche de bord relèvent du jeu des sept erreurs. Un volant retouché, quelques commandes déplacées ou décalées par-ci, des boutons remodelés pour un toucher plus soft par-là… C’est ce qu’on appelle avoir le souci de l’ergonomie. En fait, les ingénieurs bavarois se sont surtout attelés à répondre à la principale critique concernant l’intérieur de la précédente Série 7, à savoir la complexité du système «iDrive». Pour ceux qui ne le savent pas encore, il s’agit d’une centrale électronique, reliée à un écran central et à une molette rotative qui pilote une infinité de fonctions (ventilation, tarage des suspensions, installation Hi-Fi, système de navigation…). Et désormais simplifiée, cette interface devient alors plus facile et plus agréable à utiliser.
Un autre bon point à mettre à l’actif de BMW, qui au-delà d’avoir été le pionnier de cette invention, révolutionne encore plus l’utilisation des fonctions les plus utilisées au quotidien. La gamme de motorisations a, elle aussi, eu droit à son lot d’évolutions, à l’exception du V12 de la 760 qui est resté inchangé. Car, pour les cinq autres blocs de la Série 7, BMW annonce avoir optimisé leur rendement, augmentant leur puissance, mais sans avoir grevé leur consommation. Le 6 cylindres en ligne de la 730 passe ainsi de 231 à 258 ch, tandis que les deux V8 essence voient leur cylindrée s’allonger, offrant plus de puissance aux 740i (306 ch, contre 272 ch) et 750i (367 ch, contre 333 ch). Quant aux Diesel, toujours aussi noble sous le capot des BMW, la 730d développe désormais, 231 et devient encore plus sobre et plus propre. Il faut dire surtout que ce moteur profite d’un carter tout en aluminium, d’une injection à rampe commune de troisième génération à injecteurs piézo-électriques et d’un filtre à particules. Pour digérer toutes les puissances, les trains roulants (en aluminium) de la «7» ont, eux aussi, été revisités. A ce titre, on soulignera que les voies arrière ont été élargies de 14 mm et les suspensions améliorés pour un tarage plus optimal et au gré des clients… au départ de l’usine. Ainsi, outre la version standard, deux réglages font leur apparition : le pack «Adaptive Drive» et le Pack Sport.
Le premier dispose d’un amortissement variable en continue (EDC-K) et de barres actives anti-roulis (Dynamic Drive), alors que le second privilégie une conduite musclée, du fait de ses suspensions au tarage sportif. Enfin, ultime précision et non des moindres, l’importateur marocain de la marque (Smeia) a fourni le grand effort pour contenir les tarifs de la Série 7. Ces derniers démarrent à partir de 830.000 Dhs pour la 730d et plafonnent à 1.905.000 Dhs pour la 760Li (version «Long») en finition «Exclusive Line». De quoi largement atteindre les objectifs de vente pour 2005 à savoir, une cinquantaine d’exemplaires.