Economie

Tous pour le Microcrédit

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C’est au siège de la BMCE Bank que s’est tenue récemment une conférence ayant pour thème «La mircofinance, quelles perspectives pour l’avenir ?». Organisé par Planet Finance Maroc avec la collaboration avec l’Ecole supérieure Polyfinance, ce séminaire est le troisième de toute une série de rencontres qui ont, au total, permis à quelque 300 étudiants d’être sensibilisés sur les différentes potentialités que recèle le secteur de la microfinance.
Organisation de solidarité internationale, affiliée à un réseau mondial d’associations présentes dans une quinzaine de pays, Planet Finance Maroc n’a d’autre objectif que de développer la microfinance à l’échelon national, comme l’a laissé comprendre (dans son allocution) son président, Brahim Benjelloun-Touimi. Pour ce dernier, «Le rôle de la microfinance est de contribuer à ce que le secteur de la microfinance soit mieux structuré, puisse disposer de compétences humaines et techniques, puisse élargir ses canaux de financement et sensibiliser divers acteurs économiques et politiques sur l’importance du rôle de la microfinance».
Et, 2005 étant été proclamée «l’Année internationale du microcrédit», c’est tout logiquement ce dernier qui était au cœur des discussions. Principale composante de la microfinance, qui intègre également la micro-assurance et la micro-épargne, le microcrédit se présente aujourd’hui comme l’un des moyens les plus concrets en matière de  lutte contre la pauvreté. S’adressant à tout un public d’étudiants à la fois intéressés et concernés, M. Benjelloun-Touimi explique que «le microcrédit permet à quelque 500.000 Marocaines et Marocains, dans le monde rural, périurbain et urbain d’obtenir, par prêt, quelques centaines ou milliers de dirhams pour entreprendre une activité qui permet de s’auto-employer et peut-être d’employer d’autres…». Ayant pour domaines d’application différentes activités comme l’agriculture, l’élevage, la distribution, les services… le microcrédit implique l’action d’une catégorie très particulière de financiers. Des «gens du terrain», qui frappent aux portes des douars et des bidonvilles pour prêter ou recouvrer de l’argent.
Cela fait des institutions de la micro finance (IMF) des «banques», qui ne sont pas des banques. On signalera à cet effet que le statut des IMF est régit par une loi de 1995.  Pour leur part, les étudiants présents à cette conférence n’ont pas manqué de démontrer tout leur intérêt pour ce sujet. Pour preuves, leurs différentes questions ne manquaient pas de pertinences. Des interrogations aussi opportunes les unes que les autres et ayant trait, entre autres, au taux de recouvrement, à l’avenir du statut des IMF, à la législation marocaine, ou encore aux perspectives d’emplois.
A leurs interrogations, les intervenants ont non seulement apporté les éclaircissements, mais ont, une énième fois, rappelé la finalité socio-économique du microcrédit et son potentiel à apporter du bien-être au hommes et femmes en leur permettant de générer leur propre emploi. 

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